Ancien joueur vedette de Galatasaray et de la sélection turque, Hakan Sukur était entré en politique à la fin de sa carrière.
L’ancien buteur était alors un proche du président Erdogan, devenant député du parti au pouvoir en 2011. Mais les deux hommes s’étaient brouillés en 2013 en raison du conflit larvé avec le prédicateur exilé Gülen. Depuis le coup d’état qui a échoué le mois dernier, le gouvernement a lancé une énorme purge touchant plusieurs dizaine de milliers de personne, dont 16.000 ont été inculpés. Un mandat d’arrêt a été lancé contre Hakan Sukur et son père, accusés tous les deux d’être « membres d'un groupe terroriste armé », en référence à son soutien à celui qui a été désigné comme le responsable du coup d’état manqué du 15 juillet. A 44 ans, le footballeur est, comme Gülen, exilé aux Etats-Unis depuis l’an dernier, et n’est donc pas prêt de rentrer au pays.