Tandis que de graves incidents se déroulaient autour du Stade de France et à Paris, TF1, qui diffusait le match France-Allemagne n'a rien dit à l'antenne, Christian Jeanpierre annonçant juste à la fin de la rencontre que compte tenu de l'actualité un flash spécial allait remplacer les habituelles interviews d'après-match. Même si cela a pu en étonner plus d'un, il s'agissait d'un choix décidé à la pause, et le commentateur des Bleus ainsi que Bixente Lizarazu n'ont été informés qu'à la 80e minute de ce qui se passait. La chaîne voulait éviter que les spectateurs apprennent la situation d'une manière trop rapide et veuillent quitter d'urgence le stade, où ils étaient le plus en sécurité.
« Nonce Paolini, le président directeur général de TF 1, et François Pélissier, le patron des sports de la chaîne, installés en tribune présidentielle, ont entendu, comme tout le monde, la première explosion, à 21 h 17, à l'extérieur du Stade de France (…) A la mi-temps, dans l'Elyséum, le salon de réception le plus prestigieux du Stade de France, les dirigeants de TF1 prennent alors la décision de ne rien dire. Ni à l'antenne ni dans le stade. Ils ne reçoivent pas d'ordre strict à ce sujet mais n'ont qu'une idée en tête : ne surtout pas créer de mouvement de panique dans le stade où se trouvent de nombreux enfants, d'autant que les informations qui leur parviennent sont encore imprécises (…) C’est dix minutes avant la fin du match, que Christian Jeanpierre est informé de ce qui se passe, dans l'oreillette, par Jérôme Saporito, le producteur de la retransmission. On ne lui donne pas une foule de détails, sauf qu'il doit rendre l'antenne immédiatement après le coup de sifflet final », raconte le quotidien l’Equipe, qui confirme ce qu’avait expliqué Christian Jeanpierre sur LCI quelques heures après le match. Il est clair qu’en évitant une panique totale dans le stade, TF1 a fait le bon choix.