En octobre dernier, la loi contre le piratage audiovisuel était promulguée par l'Assemblée Nationale. Son usage devait débuter en ce mois de janvier 2022 et cela n'a effectivement pas trainé. Bein Sports vient de solliciter cet outil avec succès.
La loi sur « la régulation et la protection de l'accès aux œuvres culturelles à l'ère numérique » commence à faire ses premières victimes. Cette loi adoptée par les parlementaires à l'automne dernier visait notamment les sites de streaming illégaux qui retransmettent du sport sans l'accord des ayant-droits. Elle est entrée en vigueur en 2022 et pouvait permettre à des médias de solliciter la justice et les FAI (Fournisseurs d'accès à internet) pour bloquer l'accès à ces sites. Bein Sports n'a pas tardé à faire usage de cet outil juridique.
Bein à la guerre aux pirates pour la CAN
Jeudi 20 janvier, le groupe qatari a obtenu du Tribunal Judiciaire de Paris le blocage de sites et d'adresses que le groupe avait repéré et qui diffusaient illégalement ses contenus en direct. Une décision pas anodine en pleine Coupe d'Afrique des Nations, une compétition très suivie en France mais aussi très piratée que Bein diffuse depuis 2017.
beIN Sports obtient le blocage de sites pirates
— L'ÉQUIPE (@lequipe) January 25, 2022
Grâce au nouveau dispositif législatif de lutte contre le piratage de contenus sportifs, beIN Sports a annoncé ce jeudi avoir obtenu les premiers blocages de sites pirates de streaming sportif https://t.co/cx7w121p8E pic.twitter.com/tf7EmyHFkR
Après décision de la justice, les FAI ont eu pour obligation de bloquer les adresses web, faisant perdre aux habitués du streaming plusieurs sites, dont les noms restent inconnus à cette heure. Une sanction saluée par Bein et Caroline Guenneteau, secrétaire générale adjointe de beIN Media Group. « Cette décision intervient au moment où beIN Sports France diffuse en exclusivité pour ses abonnés l'intégralité de la Coupe d'Afrique des Nations, l'une des compétitions les plus suivies au monde et historiquement très piratée [...] L'ARCOM aura désormais le pouvoir de demander aux FAI le blocage de tout nouveau site - identifié à compter de la décision - retransmettant illégalement en live. Cette mesure a pour objectif de réduire significativement le volume de signaux frauduleux », a t-elle indiqué à l'AFP. Une victoire qui pourrait donner des idées aux autres médias comme Canal+, RMC Sport ou Amazon Prime. Pour rappel, 24 % d'internautes se rendent régulièrement sur des sites de streaming soit 2,5 millions d'utilisateurs réguliers.