En cours de licenciement par France Télévisions, Alain Vernon sort de son mutisme ce samedi et promet du sport à ses anciens employeurs.
L’été a été meurtrier au sein de la rédaction sportive de France Télévisions, puisqu’une enquêté interne réalisée après les accusations de sexisme de Clémentine Sarlat a débouché sur le licenciement de trois journalistes, dont Alain Vernon, un vétéran de la chaîne. Mais ce samedi, se confiant dans Le Parisien, ce dernier monte au créneau pour laver sa réputation, tout en prévenant France Télévisions que cette décision de le virer n’allait pas en rester là et qu’il donnera une suite judiciaire à tout cela. Alain Vernon s’étonne de la manière dont l’enquête s’est déroulée et surtout il se défend de toute attitude sexiste ou déplacée à l’encontre de l’ancienne présentatrice de Stade 2. Pour lui, cette histoire sent le règlement de comptes, le journaliste rappelant son passé de délégué syndical, puis de délégué du personnel.
Dans Le Parisien, Alain Vernon se défend et contre-attaque. « Tout cela est absolument mensonger. Je n’ai jamais prononcé les phrases que l’on me reproche. Je n’ai jamais franchi de ligne rouge dans mon travail. D’abord, parce que mon épouse travaille à France Télévisions. Elle est scandalisée par ce qui m’arrive. Je vous assure qu’elle aurait été mise au courant si j’avais fait des « demandes insistantes de dîner » à l’une de mes collègues. Ensuite, car je suis l’un des plus féministes de la rédaction. Comme délégué syndical puis délégué du personnel, j’ai défendu plusieurs femmes dans des dossiers de harcèlements sexuels dans la maison. Depuis des années, je soutiens à bout de bras le sport féminin, notamment le football. Bref, si j’étais misogyne, ça se saurait. J’ai reçu des messages de soutien d’une cinquantaine de salariés de cette rédaction et de plusieurs joueuses de l’équipe de France de football. Ce sont des règlements de comptes. Il y a en tout trois femmes qui m’accusent dans le rapport final. Une d’entre elles ne m’adresse plus la parole depuis au moins dix ans car elle me reproche un vieux combat syndical », explique l’ancien journaliste de France Télévisions, qui précise que lors de son passage devant le cabinet en charge de l’enquête, aucune explication ne lui a été demandée sur des faits, des propos… Rappelant que lors des JO de Sidney il avait été mis à l’écart de Stade 2 pour avoir dénoncé un directeur qui avait des pratiques « douteuses » avec les femmes, Alain Vernon se fait ensuite plus accusateur. « Je soutiens Delphine Ernotte à 100 % sur la lutte contre le sexisme. Et sur le fait qu’il n’y ait pas assez de femmes dans les rédactions de sport. Moins dans sa chasse aux hommes blancs de plus de 50 ans. Dans ce dossier, elle a cru ces femmes sur parole. Et on a été sacrifiés pour l’exemple », constate le journaliste de 64 ans.