À partir de ce lundi à 22h30, Darren Tulett, le plus français des journalistes anglais, ou l’inverse, présentera sur BeInSports une nouvelle émission d’informations sportives, Sports Night. Si pendant longtemps, il est passé pour la voix du football anglais, Darren Tulett a d’autres cordes à son arc, et il a bien l’intention de le confirmer dans ce rendez-vous quotidien à la sauce british.
Foot01 : Comment vous est venu l’idée de lancer Sports Night ?
On a ressenti le besoin d’avoir une émission en fin de soirée qui puisse capturer tout ce qui s’est passé sur la planète sport. Surtout pour une chaîne comme BeInSports, on s’est vite rendu compte qu’il y avait un vrai besoin pour nos abonnés qui ne sont pas devant l’écran toute la journée, car il parait qu’il y en a, ce qui est assez étrange (rire). Mais voilà, l’idée c’est que l’on donne un rendez-vous à celui qui n’a rien vu du tout de la journée, parce qu’il était au boulot, en famille, au resto ou ailleurs. Il revient et en deuxième partie de soirée, du lundi au jeudi, il sait qu’on est là. On va raconter ce qu’il s’est passé avec évidemment l’avantage c’est que ce nous aurons des images sur l’ensemble des sujets. L’idée c’est de créer une bande d’amis parmi nos consultants, nos experts et nos nouveaux amis comme Amaury Leveaux, Laure Boulleau ou Lucie Decosse. Ils vont apporter un nouveau regard.
Sports Night ne sera pas un journal télévisé de plus dans le style Infosport ou L’Equipe21 ?
Non. Si on compare avec un journal, il n’y aura pas des infos qui reviennent en boucle toutes les dix minutes avec juste des buts. L’idée c’est vraiment de se pencher sur l’actualité en prenant du temps afin d’avoir du recul. Cela peut provoquer des débats, des thématiques, mais on peut également faire de longs résumés des événements du jour, plutôt que se contenter de montrer les buts d’un match. On peut ouvrir toutes sortes de tiroirs. Ce lundi, pour la première, on peut se dire que l’on va faire des débats sur le match entre Monaco et le PSG. On sera dans l’analyse du match, mais pas comme dans l’émission Le Club où c’est une approche tactique, on ne sera pas là-dedans. On pourra avoir un débat plus culturel ou même sociétal. On veut être l’émission de tous les sports et de tous les regards. C’est pour cela qu’on veut avoir la possibilité pour les abonnés de participer. Mariella Tiemann sera en charge de s’occuper d’eux…et je pense qu’ils vont apprécier. On prendra les commentaires et les questions en direct, cela permettra que des voix extérieures participent au débat.
Pour parler de l’utilisation des réseaux sociaux, à titre personnel, dans votre utilisation de Twitter au quotidien, (Ndlr : @1DarrenTulett), vous ne vous laissez pas marcher sur les pieds et vous répondez de manière virile mais correcte à ceux qui dépassent parfois les bornes.
Mon compte Twitter est un espace perso, même si parfois je fais de la promo pour BeInSports, ce n’est pas un compte corporate. Je fais parfois exprès d’énerver les gens, mais de façon gentille…Un France-Angleterre c’est normal qu’on se chambre, je n’en n’attends pas moins de mes abonnés. Mais quand ça va trop loin, et que les gens deviennent insultants, neuf fois sur dix, comme un bon Anglais, je tends l’autre joue, mais si ça dépasse les bornes parfois, je réponds…
Pour en revenir à Sports Nights, vous traiterez d’autres sports que ceux dont BeInSports détient les droits ?
Oui bien sûr. Ce serait bête de se dire que lundi soir on ne parlera pas du tournoi des VI Nations, car on sait que les gens au boulot auront parlé du match entre la France et l’Italie. En rugby, nous avons comme consultant Eric Bonneval dont le fils a fait ses débuts en équipe de France. On n’est pas obligé d’avoir les droits pour le traiter, on pourra montrer l’essentiel et montrer des histoires autour de ce match par exemple.
Depuis plus d’un an, vous êtes désormais bien au chaud dans les studios, le terrain ne vous manque pas trop ?
La pelouse me manque, l’odeur de l’herbe avant un match, le moment où le stade se vide, c’est assez poétique. Mais c’est vrai que cela fait un an que je suis bien au chaud, c’est peut-être parce que je suis parmi les plus anciens sur BeInSports et que l’on veut me protéger (rire) C’est un changement effectivement, mais j’ai eu la chance avant d’aller sur toutes les pelouses européennes, de faire des interviews, des rencontres. Je suis heureux d’avoir vécu cela et me retrouver en studio ne me pose aucun problème. J’aime bien être en équipe, être bien entouré comme cela sur un plateau, mettre de l’ambiance, car c’est cela qui me correspond. Et là, être en deuxième partie de soirée, cela me va bien, car il ne faudra pas être trop strict et sérieux tout le temps. Il faut une ambiance détendue, des sourires…Il faut un mélange de pertinence et d’impertinence.
Quand vous avez appris que BeInSports était battu par Canal+ pour les droits du football anglais, qu’avez-vous dit ?
Rien du tout. Je ne pensais pas que l’on aurait les droits du football anglais, et je ne suis pas venu sur BeInSports pour cela. Je suis venu, car il y avait tellement de choses à faire, on construisait une nouvelle chaîne c’était ça l’excitation et je n’ai pas été déçu. En comme Anglais, je ne suis pas en manque, car on a la FA Cup, la Coupe de la League et avec la Ligue des champions on a régulièrement des équipes anglaises à l’antenne.
Dernière question, il n’y a pas d’émission le vendredi soir, vous souhaitiez partir en week-end plus tôt ?
(rire) Moi ? Non ! C’est qu’il y a déjà le match avancé de Ligue 1 et la soirée de Ligue 2, l’antenne est déjà pleinement occupée et on a des équipes qui sont déjà sur le terrain. Mais peut-être que l’avenir va nous faire changer d’avis.
Pour les gens qui ne peuvent pas la regarder à 22h30 il y a aura des rediffusions ?
Oui pour ceux qui rentrent très tard, après avoir bu des coups ou mangé jusqu’à tard, il y a une rediffusion à minuit. Il y en une aussi le lendemain matin après l’Expresso à 9 heures.
A suivre mardi, Darren Tulett nous parlera plus particulièrement de football