Dans une chronique pour le site en ligne Huffington Post, Raymond Domenech a évoqué ses relations avec Thierry Roland, qu’il a connu il y a trente ans lorsqu’il était joueur à Strasbourg. Depuis les deux se sont souvent croisés et dans son style toujours unique, l’ancien sélectionneur rend un hommage vraiment sincère et franc au journaliste décédé dans la nuit de vendredi à samedi.
« Je crois que j'ai compris un soir lors d'un dîner où tu racontais d'une manière très imagée, ton dernier match. Tu aimais tellement le jeu et les gens que tu étais le supporter avant d'être le journaliste, le vrai supporter qui aime ou déteste. A tes jugements définitifs et partiaux que nul ne contestait, tu ajoutais un rire contagieux inégalable. On avait juste envie de te dire mais t'es con en riant avec toi. Je crois que hormis Saccomano personne ne se trompait autant. J'aurais aimé gagner la finale de la coupe du monde 2006 juste pour le plaisir de te voir faire le tour de la place de la Concorde nu comme tu l'avais parié. A un penalty près, dommage. Thierry aujourd'hui j'ai envie de te dire que grâce à toi j'ai pris beaucoup de distance par rapport aux évènements. Tu les commentais comme un moment de plaisir à partager entre amis. Simplement, c'est un luxe. J'ai eu ce luxe aussi de te connaître autour d'une table et il me sera difficile de regarder un match sans espérer un jeu de mots stupide dont tu avais le secret et surtout de ne plus entendre ce rire qui résonne en moi comme un joyau. Repose en paix, l'ami », écrit Raymond Domenech ce samedi, quelques heures après l’annonce de la mort de Thierry Roland.