La presse anglaise avait affirmé il y a deux semaines que Michel Platini avait reçu un tableau signé Picasso afin d’aider la candidature de la Russie à l’organisation du Mondial 2018. Sans apporter la moindre preuve, sauf de vagues rumeurs, le journal d’outre-Manche soupçonnait le président français de l’UEFA d’avoir manoeuvré à la fois en faveur de la Russie, mais également du Qatar. Sur Europe 1, Michel Platini s’est défendu de tout cela, et a sérieusement mis en cause Sepp Blatter dans toute cette histoire.
« Je suis plus que blanc dans cette histoire, je n'ai reçu ni Picasso, ni lingot, ni pétrole, ni gaz, ni rien du tout. Ces dernières années, j'ai été la proie de toutes les investigations possibles et imaginables de la part des détectives privés chargés de faire courir des rumeurs. Peut-être que ça date de l'époque où je pensais me diriger vers la FIFA, on a essayé de m'embêter , a confié le président de l’UEFA sur Europe 1, avant de rappeler que même s’il avait voté pour la Russie et le Qatar il estimait normal de revoter si des preuves réelles existaient sur une corruption active. J’ai toujours voté par conviction. Si j'ai voté pour le Qatar et la Russie, c'est que je voulais que le football aille dans de nouveaux territoires, mais il faudra revoter s'il y a des preuves de corruption. »
Et Michel Platini de tacler Sepp Blatter, l’actuel président de la FIFA : « Je l'ai supporté en 1998 parce que je pense que c'était la bonne personne. Après cinq mandats, il est temps d'avoir un peu d'air frais et laisser la place à quelqu'un d'autre. Je pense que l'image de la FIFA est très, très, très mauvaise et c'est pour cela qu'il faut qu'il arrête. Mais je ne crois pas qu'il en ait envie… »