Attribuée au Qatar en 2010, la Coupe du monde 2022 fait l’objet de nombreuses critiques. Et les commentaires ne risquent pas de disparaître après le scandale révélé par la presse britannique.
Le Qatar se serait bien passé d’une si mauvaise publicité. Pays organisateur de la prochaine Coupe du monde en 2022, l’État du Moyen-Orient voit sa compétition salie par une nouvelle polémique. Cette fois, on ne parle pas de l’obligation de jouer en hiver. Il est plutôt question d’un scandale révélé par The Guardian, source réputée crédible, qui affirme que 6.750 ouvriers sont morts en travaillant sur l’organisation de ce Mondial. En effet, le Qatar s’est lancé dans une modernisation de ses outils comme les stades, aéroports, hôtels ou transports en communs. Et emploie des travailleurs immigrés contraints de travailler dans d’horribles conditions à cause de la chaleur. Pour certains, leurs passeports sont même confisqués afin qu’ils ne puissent pas rentrer dans leur pays d’origine.
Résultat, le quotidien britannique rapporte un nombre de décès important donné par le Pakistan, le Népal, le Bangladesh et le Sri Lanka, dont beaucoup d’habitants sont partis travailler pour l’organisation du Mondial. Et encore, le chiffre serait « sous-estimé » puisque les Philippines et le Kenya n’ont pas transmis d’informations sur leurs décès constatés. Le Qatar avait donc tout intérêt à se défendre. « Le nombre de morts est proportionnel au nombre de travailleurs immigrés présents dans le pays et inclut des travailleurs en col blanc qui sont décédés de mort naturelle après avoir vécu au Qatar de nombreuses années », a répondu le pays organisateur, pas du tout choqué.