Lundi matin, un terrible séisme a touché la Turquie et la Syrie occasionnant de lourdes pertes humaines. Le football turc a été impacté avec plusieurs joueurs sous les décombres. L'ancien angevin Stéphane Bahoken (Kasimpasa) s'en est lui sorti miraculeusement.
Toute une région est meurtrie depuis lundi matin sur les coups de 4h du matin. L'est de la Turquie et le nord de la Syrie ont été frappés par un violent tremblement de terre. Le bilan est lourd avec plus de 6300 morts comptabilisés pour l'instant. Personne n'a été épargné, y compris le monde du football. Le séisme s'est produit dans la région d'Antioche (Antakya en turc) où évolue le club d'Hatayspor. Ses joueurs ont été impactés comme le Ghanéen Christian Atsu, retrouvé finalement vivant ce mardi matin, ou encore le gardien Eyüp Türkaslan décédé dans la catastrophe.
Bahoken conscient d'avoir frôlé la mort
Un autre club a craint le pire lundi, Kasimpasa. C'était l'adversaire d'Hatayspor en championnat turc dimanche soir. Les joueurs de l'équipe visiteuse étaient logés dans un hôtel d'Antioche pendant le tremblement de terre. Ils ont finalement eu la chance d'être dans un bâtiment aux fondations antisismiques. Cela leur a permis d'éviter le pire comme l'a confié l'attaquant camerounais de Kasimpasa Stéphane Bahoken, interrogé par Europe 1. L'ancien angevin était conscient d'avoir évité de peu le pire au vu du décor chaotique autour de l'hôtel après les secousses.
"On est passé à côté de la mort" : miraculé, le footballeur Stéphane Bahoken raconte l'horreur du séisme en Turquie, ce soir 20h dans @Europe1Sport1 avec @Geraud_nimo @Bahoken1993 @TristanMolineri https://t.co/L30Qi1q6sB via @europe1
— Jean-François Pérès (@jfperes) February 7, 2023
« Aux alentours de quatre heures du matin, l'hôtel a tremblé. J'étais en train de dormir et d'un coup je sens que mon lit bouge, je sens que les armoires et les vitres se cassent dans ma chambre et ça augmente de minutes en minutes. Cela a du durer moins d'une minute mais sur le moment j'ai eu l'impression que ça a duré au moins cinq à six minutes. Je me suis accroché à mon lit et j'ai attendu que ça passe. On a eu de la chance que notre hôtel soit parasismique. Et à la suite de ça j'ai récupéré toutes mes affaires et j'ai rejoint mes coéquipiers. Il y en a qui étaient pieds nus. On s'est attendu devant l'hôtel. Sur le moment je ne pense pas. C'est plus après, en voyant les immeubles écroulés en face de l'hôtel, que je me dis que l'hôtel aurait pu tomber sur ma tête. On aurait pu vraiment décéder à cause de ce séisme. On est vraiment passé à côté de la mort tout simplement », a t-il relaté dans un récit glaçant.