Sepp Blatter l’a confié en marge de l’annonce de sa candidature à sa propre succession à la tête de la FIFA, il va tenter d’expérimenter une forme de vidéo arbitrage, peut-être à l’occasion du Mondial U20 en 2015. Tout comme le font les joueurs de tennis sur le service ou tout au long d'un point, les entraîneurs pourraient avoir le droit une ou deux fois de demander à l’arbitre qu’une situation litigieuse fasse l’objet d’un visionnage immédiat sur le bord du terrain. Contrairement à Michel Platini fermement anti-vidéo, Sepp Blatter a lui toujours milité pour une aide technologique, comme cela a été le cas lors du dernier Mondial avec la goal-line. Mais en France, certains arbitres sont moins enthousiastes et Joël Quiniou, désormais à la retraite, a fait part de son avis sur la question dans le Parisien.
« Il y a déjà eu des changements spectaculaires notamment humains avec l’arbitrage à cinq qui donne satisfaction. Après la technologie sur la ligne de but, la vidéo serait une troisième étape majeure. Mais il faut que les avantages l’emportent sur les inconvénients et donc bien cibler les séquences de jeu où elles s’appliqueraient. Le plus important est surtout d’éviter que cela ne casse le jeu. Cela pourrait aussi créer une autre forme de conflits entre un entraîneur et un arbitre vidéo, car les décisions sont soumises à interprétations (…) Les gens sont bien sûr favorables à la vidéo, mais il faut une expérimentation très précise pour savoir comment la mettre en place. Cela demande beaucoup de temps de réflexion pour savoir ce que l’on veut faire de la vidéo », a expliqué l’ancien arbitre international, qui sait que cette révolution pourrait évidemment avoir des effets secondaires, notamment auprès du public encore plus chaud à contester le niveau des arbitres.