Touchée par la crise sanitaire, la Fédération Française de Football avait obtenu la validation de son plan de sauvegarde de l'emploi (PSE). Mais après contestation de neuf de ses salariées, l’instance a vu le tribunal administratif annuler sa démarche ce vendredi.
A la veille de son assemblée fédérale prévue samedi, la Fédération Française de Football doit digérer un sérieux coup dur. En effet, le tribunal administratif a décidé d’annuler la validation de son plan de sauvegarde de l’emploi (PSE). La démarche avait été lancée en mai dernier, lorsque l’organisation dirigée par Noël Le Graët, touchée par la crise sanitaire sur le plan économique, avait prévu les licenciements d’une vingtaine d’employés, avant de revoir le nombre à la baisse.
Un plan initialement approuvé par l’administration du Travail. Seulement voilà, neuf salariées de la Fédération Française de Football ont contesté leur éviction et demandé l’annulation de la validation du PSE en novembre dernier. Une demande approuvée par le commissaire du gouvernement, ce qui n’annonçait rien de bon pour l’instance de football. Confirmation quelques semaines plus tard puisque ce vendredi, le tribunal a non seulement annulé la validation du PSE, mais a également condamné la Fédération Française de Football à verser 1.500 euros à chacune des plaignantes.
L’erreur de Florence Hardouin
La raison présentée par le tribunal est simple, il a été expliqué que la directrice générale de l'instance Florence Hardouin n’avait pas les compétences suffisantes pour signer seule le PSE. La validation du comité exécutif et de l’assemblée fédérale étaient nécessaires, les sommes concernées par ce plan de sauvegarde de l’emploi dépassant le plafond de 300.000 euros fixé dans ses délégations de signature. La 3F, qui n’a pas souhaité réagir à l’information révélée par L’Equipe, va donc terminer l’exercice 2020-2021 avec un déficit de 200.000 euros à valider samedi lors de l’assemblée fédérale.