Accusé d’avoir perçu un versement illégal estimé à 1,8 million d’euros de la part de Sepp Blatter, Michel Platini a écopé d’une suspension de huit ans, réduite à six ans en appel. Mais le Français ne compte pas en rester là et patiente avant le verdict du Tribunal Arbitral du Sports (TAS).
En attendant, Platini reste le président de l’UEFA étant donné qu’aucune élection n’est prévue pour le moment, du moins jusqu’à la décision du TAS qui devrait intervenir avant le début de l’Euro 2016 (le 10 juin). En effet, l’instance européenne a décidé de soutenir son numéro 1 tant que ce dernier avait encore une chance d’être blanchi. « Le Comité exécutif de l'UEFA a reconfirmé sa décision prise en janvier de ne pas programmer une élection à la présidence tant qu'une décision du TAS, suite à l'appel de Michel Platini, n'aura pas été rendue », peut-on lire dans un communiqué de l’instance.
L’UEFA prépare l’après-Platini
Mais au cas où les choses ne tourneraient pas en faveur de Platini, l’UEFA a déjà prévu une élection en urgence juste avant la compétition. « Dès qu'il y aura une décision du TAS, nous pourrons immédiatement enclencher un processus accéléré pour une élection, a confirmé le responsable juridique Alasdair Bell. (...) Nous pourrons écourter le délai, de trois mois à zéro », voire même tout organiser sans attendre l’avis du TAS. C’est effectivement le souhait du président de la fédération allemande, Rainer Rauball, qui encourage l’ancien international français à jeter l’éponge.
« Je reste convaincu qu'il ne faut pas faire de jugement hâtif. Mais eu égard à l'Euro, ce serait bien que Platini réfléchisse (pour savoir) si ce ne serait pas rendre service à l'UEFA qu'il renonce à son poste », a lâché le dirigeant allemand dans Sport Bild. Mais au vu de son obstination depuis le début de cette affaire, et son implication dans l’organisation de l’Euro en France, on imagine mal Platini se retirer maintenant…