Les rares prises de position dans le conflit au Moyen-Orient n'ont rien donné de bon, et le sujet étant très sensible, les footballeurs français ou évoluant en France ont bien compris qu'il valait mieux ne rien dire.
Encore plus que dans le monde du spectacle et de l’art, les prises de position politiques des footballeurs sont très rares, et cela correspond aussi à une volonté des instances. La FIFA interdit tout ce qui sort du cadre du football et le modèle est relativement suivi dans tous les pays européens. Les joueurs ou entraineurs sont invités à ne pas souffler sur les braises dans des domaines sensibles, même si ces derniers peuvent les concerner, de près ou de loin. C’est le cas avec la guerre entre Israël et le Hamas en Palestine, qui reste un sujet très sensible pour notre société. Les rares prises de position, comme celle de Karim Benzema, ont provoqué d’énormes polémiques, chaque camp s’empressant de prendre position. Pour Youcef Atal, qui est allé encore plus loin sur les réseaux sociaux avec des déclarations lui valant l’indignation et des poursuites, c’est une suspension de 7 matchs qui est tombée pour avoir fait suivre des propos incitant à la haine.
Le Parisien se fait recaler sur le sujet
Benzema pris en otage jusqu'en 2027, la France le scandalise https://t.co/a37Q4R5s5r
— Foot01.com (@Foot01_com) November 1, 2023
Suite à ces sorties, c’est désormais le silence radio qui prévaut. Très peu de références à la guerre actuelle ont été effectuées, même si Nabil Fékir ou Jules Koundé ont fait passer quelques messages sur les réseaux. Mais pour le reste, la retenue prévaut et c’est une bonne chose selon David Terrier, directeur général du syndicat des joueurs de l’UNFP. « Si aujourd’hui un mec me dit qu’il veut montrer un message Free Palestine sous son maillot, je lui dirai de ne pas le faire. Je lui dirai : Tu as le droit d’avoir cette position mais je te le déconseille. Tu es en train de te causer des problèmes que tu ne seras pas capable de maîtriser. On parle de joueurs n’ayant pas la maturité d’une personne de 40 ans. On peut vite se faire piéger si on ne lit pas à fond ce qu’on partage », a livré au Parisien le dirigeant qui estime que les joueurs peuvent vite se faire dépasser par la tension autour de ce conflit, y compris en France bien évidemment où le sujet préoccupe beaucoup. A l’avenir, les prises de position devraient être rares, surtout que Le Parisien a tenté d’interrogé quelques joueurs sur le sujet, et comme le précise le quotidien francilien, il s’est fait recaler quasiment à chaque fois en cherchant à interroger les acteurs du monde du football sur ce sujet.