Furieuses de voir le piratage des événements sportifs prendre une importance énorme en France, les chaines de télé ont obtenu qu'une loi anti-IPTV soit votée.
Le foot circus, cher à Stéphane Guy, a un prix et pour les téléspectateurs il est de plus en plus fort. Il faut désormais empiler les abonnements pour suivre le football à la télévision, et la venue de Mediapro la saison prochaine ne va pas arranger les choses, le média réclamant un abonnement à 25 euros pour ses matchs de Ligue 1. Mais depuis quelques années, Canal+, RMC et BeInSports doivent composer avec la montée en puissance de l’IPTV, un système de partage en ligne des chaînes de télé, moyennant un abonnement à un prix plus raisonnable, mais qui est totalement illégal. Désormais, on estime à près de 3 millions, ceux qui regardent le sport via l’IPTV, et ce chiffre ne fait qu’augmenter.
C’est pourquoi le gouvernement, alerté par le chaines concernées et également par le manque à gagner en matière de taxe, a décidé de rapidement mettre une loi en place. Car si les textes actuels fixent à deux ans de prison et 30.000 euros d’amende le fait de diffuser des chaînes, le législateur veut lui couper rapidement le robinet, à savoir la diffusion via l’ADSL ou la fibre. « Sur le principe, on ne veut pas toucher à ces sanctions, l’idée est plutôt d’assécher ce système en suspendant les diffusions. Les détenteurs de droits pourront saisir le juge des référés. On pourra ensuite exiger des fournisseurs d’accès qu’ils coupent les canaux de diffusion en France, même si les plates-formes sont installées à l’étranger », explique, dans Le Parisien, Cédric Roussel, député macroniste des Alpes-Maritimes. En obtenant rapidement auprès des opérateurs que sont Free, SFR ou encore Bouygues la suspension de ces flux, les chaînes de télé espèrent gagner cette bataille de l’IPTV. Car en acceptant de payer de plus en plus cher les droits du football, Canal+, RMC et BeInsports n'ont plus vraiment les moyens de se passer de plusieurs millions d'abonnés.