IPTV ‍: 450 euros ou un procès, le football ne rigole plus

IPTV : 450 euros ou un procès, le football ne rigole plus

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La bataille entre les diffuseurs d'événements sportifs et les pirates ne s'arrête jamais. Désormais, c'est au portefeuille que le football veut s'attaquer. 

Tandis que la Ligue 1 se cherche un diffuseur, et envisage de lancer sa propre chaîne à 30 euros par mois, ce qui a fait bondir les amateurs de football et incité certains à menacer la LFP de faire usage de l'iptv pour regarder le football à pas cher, le championnat d'Espagne de football a montré la voie à son homologue français. En effet, comme le rapporte 01Net, la Liga a décidé de s'entendre avec les fournisseurs d'accès à internet afin d'identifier les clients qui utilisent des services illégaux de streaming pour suivre le championnat d'Espagne et ces derniers ont eu une mauvaise surprise. Les services de Javier Tebas ont adressé par courrier une injonction de payer immédiatement 450 euros à ces pirates, et s'ils ne s'exécutaient pas, alors ils seraient poursuivis en justice. Les faits délictueux remontent au mois d'avril et de mai, à la fin de l'actuelle saison.

C'est la guerre entre le football et les pirates

En Espagne, ces injonctions de payer font évidemment du bruit, car si les fournisseurs d'accès internet ont obligation de couper les lignes de ceux qui fournissent les matchs de Liga en direct, et de prévenir également les utilisateurs de ces services, à priori, il n'était pas prévu que la Liga puisse avoir accès à l'identité des abonnés à internet, ce qui est pourtant le cas. En France, l'ARCOM (Autorité de régulation de la communication audiovisuelle et numérique) qui gère tout cela préfère taper sur les fournisseurs et cela a d'ailleurs permis une nette diminution du piratage, du moins à en croire le service officiel. «  L’action conjointe des titulaires de droits, de l’autorité judiciaire et de l’Arcom s’est révélée adaptée et fructueuse, aboutissant à une diminution de 27% de l’audience illicite globale entre 2021 et 2023 », affirme l'ARCOM. Il est vrai que de nombreux services de streaming pirates ont disparu, mais les voleurs ont toujours un temps d'avance sur les gendarmes et pas mal de monde se retrouve désormais sur Telegram, réseau social nettement plus dur à contrôler.