Ce vendredi 2 décembre va certainement rester comme le point de départ d’un grand scandale financier qui risque de faire couler beaucoup d’encre, puisqu'il touche notamment Cristiano Ronaldo, l'un des meilleurs joueurs de la planète.
En s’appuyant sur le réseau « European Investigative Collaborations », le site indépendant Mediapart, habitué à révéler des affaires dans de nombreux domaines, annonce qu’un gigantesque système frauduleux d’évasion fiscale et de dissimulation de revenus a permis à de nombreux joueurs majeurs et acteurs du football de cacher plusieurs centaines de millions d’euros au fisc, via de nombreuses sociétés écrans, et des paradis fiscaux que sont notamment le Panama, les Iles Vierges, la Suisse ou encore l’Irlande. Des révélations qui confirment celles déjà parues dans la presse espagnole ce jeudi, mais avec des précisions de taille sur le montage financier utilisé, alors que les autorités suivent les dossiers de près.
Jorge Mendes en grand Manitou
L’homme clé de ce système est Jorge Mendes, l’agent de joueur le plus puissant de la planète, qui aurait notamment permis à Cristiano Ronaldo de cacher 150 ME en sept ans, économisant plusieurs dizaines de millions d’impôts avec cette méthode. Mediapart a notamment étudié 1.900 giga-octets de données, contenant plusieurs millions de documents confidentiels. Parmi les noms cités dans cette enquête, figurent également José Mourinho, et les anciens « Portugais de Monaco » que sont Fabio Coentrao, Ricardo Carvalho ou le Colombien James Rodriguez.
Mourinho déjà épinglé
Le Special One avait tout de même dissimulé 12 ME au fisc, grâce à des sommes placées sur un compte en Suisse au nom d’une société immatriculée aux Iles Vierges. Comme les documents le révèlent, l’entraineur portugais s’est fait rattraper par les autorités, payant en toute discrétion une amende de 4,4 ME. Falcao fait aussi l’objet d’un contrôle fiscal en cours en Espagne, tout comme Cristiano Ronaldo, qui n’a payé que 4 % d’impôts sur ses revenus entre 2011 et 2013, ce qui est bien loin des 43,5 % prévus par la loi espagnole. Et ce n'est pas fini, car Mediapart annonce que des révélations de ce niveau vont sortir pendant encore trois semaines, histoire de rendre public ce gigantesque réseau d'évasion fiscale.