Silencieux ces derniers jours, Dieudonné n’avait pas encore réagi à son débarquement en force dans le football, via la désormais célèbre « quenelle » de Nicolas Anelka, qui faisait suite à celles de Mamadou Sakho et Samir Nasri, lesquels se sont excusés cette semaine en affirmant ne pas savoir réellement ce qu’ils faisaient. Dans un entretien accordé au site belge Femmesdechambre.be, l’humoriste a dit tout le bien qu’il pensait de Nicolas Anelka, et renvoie Mamadou Sakho à ses études.
« Cela faisait des années que j’attendais notre «Mohammed Ali français ». Le voilà : il s’appelle Nicolas Anelka … Il a dit qu’il avait fait cela par amitié à mon égard. Or, pour moi, Nicolas n’est pas un ami : c’est un frère ! Ce panache est aussi lié à son histoire antillaise. Ses arrières grands-parents doivent être très fiers de lui. Faire ce geste, en ce moment très précis, c’est tout simplement héroïque. Nicolas a toujours été un nègre marron et il a rendu leur fierté à ses ancêtres. C’est notre champion !, explique Dieudonné, qui donne sa version de ce qu’est la « quenelle ». Au départ, en 2005, c’est un geste dans un sketch… Puis, la définition a évolué (rires) … Glisser une petite quenelle, c’est une sorte de bras d’honneur au système avec une dimension, heu … dans le cul, quoi ; carotte dans le cul. Bon, on parle d’une quenelle, donc c’est un peu mou, moins violent : le truc en lui-même n’est pas très agressif. »
Et le comique a également évoqué le cas de Mamadou Sakho, qui avait posé avec lui faisant ce geste désormais si décrié. L’occasion pour Dieudonné d’ironiser sur les propos du défenseur français de Liverpool: « Mamadou Sakho est venu amicalement voir mon spectacle – je ne lui ai pas demandé de le faire. Il vient ensuite amicalement me saluer dans ma loge. Et, de manière spontanée, on me demande à faire une photo avec lui et sa compagne. Et hop, on fait une quenelle ! Je ne sais même plus si c’est une idée collective ou si c’est Sakho qui l’a demandé. Mais tout cela s’est déroulé de façon spontanée et sans contraindre qui que ce soit. Comme avec Tony Parker, Teddy Riner et plein d’autres qui sont venus faire des quenelles dans ma loge ! Oui, Sakho est venu me voir et j’ai trouvé que ce n’était pas gênant de diffuser cette photo. En plus, je viens d’apprendre aujourd’hui même que c’est un service de communication qui a écrit « sa réponse » sur twitter : « Je me suis fait piéger ». Donc, ils ont parlé à la place de Mamadou Sakho ! Or, à l’évidence, Sakho ne s’est pas fait piéger et cette réponse est évidemment un problème. Qui dit « piégé » dit que Sakho ne savait pas qu’il faisait une quenelle, après avoir vu mon spectacle où je parle de ça pendant 1h20. »