Canal+ diffusait dimanche « Je ne suis pas une salope » un documentaire réalisé par Marie Portolano, journaliste qui vient de quitter la chaîne. Afin de protéger Pierre Ménès, la chaîne aurait coupé deux scènes.
Il y a deux semaines, Marie Portolano quittait Canal+ pour rejoindre M6, mais la journaliste avait préalablement réalisé pour la chaîne du groupe Bolloré un documentaire titré « Je ne suis pas une salope, je suis une journaliste! », que C+ avait présenté comme étant « un documentaire sur la place des femmes dans le milieu du journalisme sportif. » Un état des lieux assez saisissant et effrayant sur ce que les femmes ont parfois subi dans le cadre de leur travail de journaliste dans le milieu du sport. Mais si l’on parle énormément de ce documentaire diffusé dimanche, c’est que selon le site d’information Les Jours, ce documentaire aurait été tout simplement censuré, deux séquences ayant été coupées afin de « protéger » Pierre Ménès, lequel était cité et interviewé dans le cadre de ce documentaire. Selon le média, Marie Portolano avait questionné le consultant star de Canal+ sur un « événement » intervenu à l’été 2016 à la fin du Canal Footbal Club, alors que le direct était terminé, mais que le public était encore présent sur le plateau de l'émission phare.
Pierre Ménès aurait soulevé la jupe de Marie Portolano
Le site Les Jours raconte que « Pierre Ménès a soulevé la jupe de Marie Portolano et lui a attrapé les fesses », tout cela devant le public encore présent dans le studio du Canal Football Club. La journaliste a interviewé Pierre Ménès sur ce geste, et là encore le média d'information raconte cette séquence, qui a été coupée. « Il dit d’abord ne pas s’en souvenir, puis ne pas comprendre pourquoi elle s’est sentie humiliée, que c’est comme ça qu’il faut pas le prendre (…) La discussion cordiale tourne autour de notions d’agression, de harcèlement, d’attouchement quand d’un coup, Pierre Ménès fait une réflexion à Marie Portolano sur sa coiffure et le fait qu’elle ne porte pas de décolleté, qu’elle n’a pas voulu lui faire plaisir, tout en rigolant bien sûr », raconte le média, qui précise que c'est la rédaction des sports qui a demandé, et obtenu que cet entretien soit coupé. Pour l'instant, Pierre Ménès n'a pas réagi à ces affirmations sur des faits supposés, pas plus que les autres membres du Canal Football Club, ni Marie Portolano dont le documentaire aurait été caviardé par ses anciens employeurs.