La diffusion du documentaire « Je ne suis pas une salope, je suis une journaliste » fait des vagues, Pierre Ménès étant pris dans la tempête. Le consultant de Canal+ est accusé de faits sérieux.
Après l’affaire Sébastien Thoen, puis le licenciement brutal de Stéphane Guy, la rédaction des sports de Canal+ se retrouve dans l’oeil du cyclone suite à la diffusion dimanche soir sur la chaîne cryptée du reportage réalisé par Marie Portolano, qui vient de quitter C+ pour M6. La journaliste a réalisé un documentaire coup de poing sur la réalité du travail des femmes dans cette profession, mais également face aux réseaux sociaux et aux supporters. Et si « Je ne suis pas une salope, je suis une journaliste » fait encore plus de bruit, c’est qu’un média, Les Jours, affirme que la direction de Canal+ a fait couper deux séquences autour de Pierre Ménès, dont l’une était une interview du consultant qui avait accepté de participer au documentaire.
Le 28 août 2016, sur le plateau du Canal Football Club et devant les spectateurs en studio, Pierre Ménès soulève la jupe de Marie Portolano, lui attrape les fesses. Dans son docu, elle le confrontait à ces faits: censuré par Canal+. À lire ici nos infos.https://t.co/PLZ8x66m7s
— Les Jours (@Lesjoursfr) March 22, 2021
Parmi les sujets abordés, l’attitude de ce dernier, lequel aurait relevé la jupe de Marie Portolano à la fin d’un Canal Football Club. Mais selon Le Parisien, une autre journaliste présente dans ce doc a eu à se plaindre de l’attitude de Pierre Ménès. « Il aurait aussi, plusieurs années plus tôt, dans la même émission, forcé Isabelle Moreau, alors coprésentatrice, à un long baiser sur la bouche lors d'un anniversaire du « CFC ». Une blague, selon lui, à l'époque. Pas selon elle », explique le quotidien francilien. Cette scène était passée en direct et le malaise était clair autour du plateau, malgré les sourires affichés.
Les hommes coupés au montage, aucune censure ?
Face aux critiques, Canal+ a refusé de réagir pour l'instant, même si des sources citées par Le Parisien confirment qu’une première version du documentaire avait été présentée en interne avec outre cette interview de Pierre Ménès, celle d’Hervé Mathoux, et de deux autres journalistes masculins. C’est d’ailleurs ce que Pierre Ménès a fait savoir, balayant l’idée même d’une censure du documentaire, mais juste un choix éditorial. « J’avais même participé au doc avant qu’il ne soit décidé que seul des filles allaient intervenir. Demande à Marie (…) Il n’y a pas d’homme dans le doc », a fait savoir le consultant vedette de Canal+, qui ne s'explique toutefois par sur le fond du problème. De son côté, Marie Portolano n’a pas voulu en rajouter via les réseaux sociaux : « L’essentiel c’est la parole des femmes qui a été intégralement respectée par Canal+. S’il vous plaît ne l’oubliez pas. Bises à tous et à TOUT LE MONDE », a fait savoir la journaliste.
L’essentiel c’est la parole des femmes qui a été intégralement respectée par @canalplus S’il vous plaît ne l’oubliez pas. Bises à tous et à TOUT LE MONDE 😂❤️
— marie portolano (@marieportolano) March 21, 2021