Dans une longue lettre qu'il a adressée à l'ensemble des collaborateurs du groupe Vivendi, dont Canal+ est l'un des maillons, Vincent Bolloré a notamment évoqué la situation de la chaîne cryptée. Et l'homme d'affaire ne tourne pas autour du pot, ces dernières années ont été financièrement très très mauvaises, et cela ne va pas s'améliorer. Les pertes ont été de 180ME en 2014, 250ME en 2015 et elles devraient atteindre 400ME en 2016. Parmi les actions menées pour ralentir cette chute libre, Vincent Bolloré a bien entendu évoqué le sport, qui générait de nombreux abonnements avant que la concurrence menée par BeInSports se déchaîne. Alors, le patron de Canal+ a reconnu que l'accord avec la chaîne sportive qatarie, en attente de validation par les autorités de la concurrence, était vital ou presque.
« On parle beaucoup de nos programmes en clair mais nos abonnés ont droit, avec ce qu'ils payent mensuellement, d'avoir accès en priorité à des programmes inédits et intéressants (…)Pour le sport, dirigé avec talent par Thierry Cheleman, tout est déjà joué entre aujourd'hui et 2020, et beIN Sports possède l'essentiel des droits qui nous intéressent. Il est donc naturel de rechercher à avoir ces contenus dans l'offre Canal+. J'espère de toutes mes forces que l'accord entre Canal+ et beIN Sports, essentiel, aboutira car le sport reste le contenu le plus attractif pour nos abonnés qui sinon, inexorablement, se désabonneront en grand nombre, mettant en cause l'existence-même de Canal+ », a prévenu Vincent Bolloré, qui croise donc les doigts dans l’attente d’un feu vert des instances.