La direction de Canal+ ne lâche rien concernant les suites du licenciement de Sébastien Thoen et des fuites qui ont abouti à la mise en cause de Pierre Ménès. Des licenciements sont en cours au service des sports.
Lorsqu’il a participé au sketch « L’heure des pronos », parodiant l’émission de Pascal Praud, Sébastien Thoen ne s’attendait probablement pas à déclencher un tel séisme du côté de Canal+. Après le lancement d’une pétition de soutien en faveur du comique, c’est Stéphane Guy qui a été raccompagné vers la sortie, avant que n’éclate le scandale Pierre Ménès. Dans un documentaire réalisé par Marie Portolano, qui avait signé la pétition et était donc sur le départ, le consultant football vedette de C+ n’avait pas été cité. Mais des fuites ont permis de savoir que « Je ne suis pas une salope, je suis une journaliste », avait été censuré, notamment d’une scène où l’on voyait se justifier d’avoir « soulevé la jupe et mis la main aux fesses » de la journaliste devant le public du Canal Football Club. Mis au repos, Pierre Ménès ne sait pas encore s’il reviendra à l’antenne, mais du côté de la direction de Canal+ on veut faire le ménage au sein de ceux que le média soupçonne d’avoir sorti des infos interne en plus de ceux qui avaient affiché leur soutien à Sébastien Thoen et Marie Portolano.
Le média en ligne Les Jours, qui avait dévoilé le fait que le documentaire de Marie Portolano avait été censuré, annonce que cinq journalistes « au moins » viennent d’être licenciés du service des sports. De plus, Solange Tricaud, journaliste et représentante du personnel fait également l’objet d’une procédure de licenciement pour un motif « disciplinaire » affirme de son côté Le Monde. Et le quotidien du soir de préciser que d’autres départs auraient été négociés directement par les dirigeants de Canal+ afin de ne pas que ce ménage lié à des affaires sensibles soit publiquement évoqué. « Cinq ou six licenciements ? On pense que c’est plus, mais que la direction n’envoie plus de lettres, pour éviter les fuites et essaie de régler cela à l’amiable », explique un représentant des salariés de Canal+. Sympa l'ambiance au bureau.