Où regarder PSG-Newcastle ce soir ? Canal+ Foot, RMC Sport 1 mais aussi internet. Les sites de streaming et l'IPTV prennent de plus en plus d'ampleur. Les chaines de télévision en font un ennemi déclaré, chiffant l'étendue de leurs pertes.
C'est la conséquence directe et négative de droits TV toujours plus importants pour les clubs : le piratage. Celui-ci a explosé avec le développement d'internet, des réseaux sociaux et de l'IPTV (Internet Protocol Télévision). Ainsi, en parallèle des nombreuses chaines payantes, de plus en plus de personnes utilisent des moyens illégaux pour suivre les matchs de football. Ils utilisent les sites de streaming sur internet ou le fameux IPTV, avec ou sans boîtier. Ce moyen de regarder la télévision et les services de vidéo à la demande étant détourné pour un usage illégal. Le piratage du sport et en particulier du football est devenu une habitude en Europe et en particulier en France. De quoi sérieusement inquiéter les chaines françaises, à commencer par Canal+.
Les chaines perdent trop, elles veulent saboter le piratage
C'est l'idée qui ressortait des rencontres annuelles de l'ACCES (Association des chaînes conventionnées éditrices de services) du 16 novembre dernier. Les médias et les grandes entreprises de la publicité se sont réunies sous l'égide de l'ARCOM. Les sites The Media Leader et 01net ont publié les conclusions des discussions. Les groupes audiovisuels payants ont constaté que le piratage leur coûtait 500 millions d'euros par an. C'est d'autant plus inquiétant qu'ils indiquent que le piratage a augmenté de 30% entre 2021 et 2022, touchant de plus en plus de monde avec l'IPTV et le streaming. Ainsi, Canal+ estime que le piratage est « son premier concurrent » actuellement.
☠️ IPTV : le piratage massif des retransmissions sportives en France 🇫🇷 #IPTV #Piratage ➡️ https://t.co/e2ngAj22Tq pic.twitter.com/q5zMcNBPhc
— 01net (@01net) November 28, 2023
Pour solutionner le problème, les acteurs de la télévision misent surtout sur les autorités françaises. Celles-ci ont fait fermer de nombreux sites de streaming lors de l'année écoulée même si c'est une goutte d'eau comparée aux nombreux sites qui rouvrent ensuite. L'IPTV est plus difficile à bloquer encore. Les chaînes veulent plus de sévérité et notamment inscrire un délit de piratage dans la loi. Si les utilisateurs de ces sites ne peuvent être inquiétés, elles veulent que les flux puissent être coupés en 5 minutes comme au Royaume-Uni. Enfin, les groupes de télévision veulent aussi une régulation des VPN alors que cet outil légal est utilisé pour regarder des chaînes étrangères, notamment celles proposant encore gratuitement la Ligue des champions. Ce problème est d'autant plus important en France que les droits TV de la Ligue 1 sont actuellement renégociés pour la période 2024-2029.