Suspendu huit ans de toute activité lié au football, Michel Platini, qui a fait appel de cette décision devant le TAS, a néanmoins reconnu sa défaite dans la course à la présidence de la FIFA, dont il a décidé d’officialiser son retrait.
« Je ne me présenterai pas à la présidence de la FIFA. Je retire ma candidature. Je ne peux plus, je n’ai plus le temps ni les moyens d’aller voir les électeurs, de rencontrer les gens, de me battre avec les autres. En me retirant, je fais le choix de me consacrer à ma défense par rapport à un dossier où on ne parle plus de corruption, de falsification, où il n’y a plus rien (…) Comment remporter une élection quand on est empêché de faire campagne ? Pourtant, quand Blatter s’est retiré, j’ai reçu 150 soutiens déclarés. Une centaine de lettres officielles de fédérations et une cinquantaine de promesses. Tout cela en deux jours. Aujourd’hui, je dois m’occuper de tous les recours, suivre les procédures. En plus des motivations qui doivent encore être rendues, il y aura, derrière, le TAS puis la commission présidée par Domenico Scala (en charge de la commission électorale de la FIFA) qui a dit que j’avais falsifié les comptes. (ironique) ça ne se présente pas très bien. Je me suis battu comme je l’ai toujours fait dans ma vie mais on ne m’a pas donné la possibilité de concourir ce coup-ci », a expliqué Platini dans un entretien à paraître vendredi dans L’Equipe, mais qui laisse facilement comprendre l’état d’esprit dans lequel l’ancien numéro 10 des Bleus se trouve.