A peine réélu pour un cinquième mandat consécutif à la tête de la FIFA, Sepp Blatter a décidé de démissionner, ne se sentant pas soutenu par le monde du football. De nouvelles élections auront donc lieu d’ici mars 2016. En attendant, les candidats devront officiellement présenter leur candidature. On pense notamment à Luis Figo, au prince jordanien Ali bin al Hussein ou encore à Michel Platini, déjà considéré comme le grand favori. Une perspective qui n’emballe pas Pierre Ménès.
« Platini, on ne parle que de lui et les médias français, trop contents de nous resservir le Platoche national, en font mieux qu’un favori : une évidence, un sauveur. Cet ultrachauvinisme, au fond assez sympathique, risque pourtant de se heurter à la réalité. Pour Platini, elle se résume en une phrase : est-il opportun, voire même dangereux, de quitter la présidence de l’UEFA pour briguer celle de la FIFA ? », se demande le consultant dans sa chronique pour Direct Matin, inquiet quant à la perte de pouvoir du Français ces dernières années.
« Sepp Blatter, qui avait peur de lui, avait décidé d’affaiblir l’Europe pour affaiblir Platini. Aujourd’hui, si les choses n’évoluent pas, on pourrait revoir un Mondial en Europe en 2026, soit vingt ans après la Coupe du monde en Allemagne. Impensable et anormal, lorsqu’on sait que c’est bel et bien l’Europe qui fait vivre le football mondial professionnel. Michel Platini en a-t-il envie ? Est-ce le bon choix ? L’ancien meneur des Bleus a reporté le congrès extraordinaire de l’UEFA pour prendre du recul. Il va falloir bien réfléchir et être efficace », a prévenu Pierre Ménès, tandis que David Ginola envisage de se présenter à nouveau.