Il y a 50 ans, Michel Platini faisait ses débuts dans le championnat de France. Le jeune nancéien débutait à Nîmes, face à une équipe rugueuse et crainte. Un jeu violent que les stars d’aujourd’hui peuvent être heureuses d’avoir évité.
Le 2 mai 1973, la rencontre Nîmes-Nancy du championnat de France de première division changeait à elle-seule la face du football français. Ce jour-là, l'AS Nancy Lorraine lançait dans le grand bain un jeune élément de même pas 18 ans, Michel Platini. Le premier match professionnel du futur triple ballon d'or. Mais, ce jour-là, il n'était pas la star du match et d'ailleurs aucun nancéien ne l'était plus que lui. Les vedettes étaient à Nîmes avec les René Girard, Michel Mézy et consorts. Le vice-champion de France en titre était craint pour son collectif puissant et surtout son jeu musclé.
Platini a su performer dans un foot vraiment violent
Une époque sur laquelle est revenu Platoche pour le média Objectif Gard. Il a donné son sentiment sur cette équipe nîmoise réputée violente. Crainte et admiration, tels étaient ses sentiments à l'approche de ce match à l'époque. Sur le terrain, il peut confirmer la réputation de ses adversaires faisant même un aveu glaçant sur le football nîmois et plus globalement de cette époque. Le danger était bien plus important que celui connu par ses prestigieux successeurs, les Ronaldo, Messi, ou Kylian Mbappé.
«Je n’avais pas été très brillant» : Michel Platini se remémore le premier match de sa carrière avec Nancy https://t.co/x9flUJfHDM
— Europe 1 (@Europe1) May 2, 2023
« Je dirais que les footballeurs de cette époque étaient plus âgés que ceux d’aujourd’hui. Il y avait des vieux briscards comme Lemerre et Lopez à Nancy et Kabile à Nîmes. Le football était plus violent, et j’ai passé beaucoup plus de temps à l’hôpital que Messi, Ronaldo et Mbappé. À 23 ans, j’avais déjà dû faire un an d’hospitalisation », a t-il confié. De quoi relativiser à demi-mot les records stratosphériques de ces joueurs contemporains, bien plus protégés par les arbitres désormais et heureusement.