Au plus bas il y a moins de deux ans, le football serbe se met à croire en des lendemains qui chantent.
Patron de la fédération serbe de football, Tomislav Karadzic a de quoi être satisfait. En moins d’une semaine, l’équipe nationale a pris la tête de son groupe éliminatoire à la Coupe du monde et les espoirs ont atteint la phase finale du championnat d’Europe. Un bol d’air frais pour cette fédération secouée par l’indépendance récente du Monténégro, de nombreux scandales de corruption interne, et des clubs aux résultats inexistants sur le plan européen. Dans un élan de protestation sans précédent, seuls 50 spectateurs avaient assisté au dernier match qualificatif à l’Euro 2008 contre la Pologne, alors que tout n’était pas encore joué pour les Serbes.
Mercredi, ils étaient plus de 12.000 à avoir rallié Vienne pour assister à la victoire des Serbes 3-1 en Autriche. « Je n’avais jamais vu autant de supporteurs serbes dans un stade en déplacement. On jouait à 12 », s’est félicité le défenseur de Manchester United Nemanja Vidic. « Je suis convaincu que la Serbie est de retour. Nous avons du prouver notre force et notre créativité pour gagner ce succès populaire. Maintenant, la spirale est positive », assure le sélectionneur serbe Radomir Antic, qui n’avait pris les rênes de la Serbie que deux semaines avant le début des éliminatoires.
Guillaume Comte