Pour parvenir en finale du mondial de handball qu’il organisait, le Qatar a utilisé de manière légale les règles de la fédération internationale de hand, qui autorisait la naturalisation de plusieurs joueurs étrangers ayant déjà joué pour différentes sélections nationales. C'est ainsi que Bertrand Roiné, champion du monde de handball avec la France en 2011, a joué contre les Bleus dimanche en finale. Dans la perspective du Mondial 2022 que le pays organisera, certains voyaient déjà le Qatar refaire le même coup. Sauf que la FIFA n’autorise pas que des anciens internationaux portent un autre maillot que celui du pays pour lequel ils ont déjà joué, au contraire du handball. Et cela change tout car comme l’explique Vahid Halilhodzic le Qatar n’a clairement pas des joueurs capables de viser le niveau mondial et que pour monter une formation de onze joueurs susceptibles de briller en 2022 le recrutement de bons étrangers, pas internationaux, ne suffira pas.
« Si on ne regarde que les joueurs locaux, le Qatar n'a aujourd'hui aucune chance de constituer une équipe capable de rivaliser dans une Coupe du monde. Avec une population locale de 300 000 Qatariens, le vivier est limité, prolonge un autre agent. S'ils veulent une équipe compétitive, ils doivent prendre ailleurs, ils n'ont pas le choix. Il faudrait que le Qatar achète quinze joueurs de très haut niveau d'Europe ou d'Amsud, et encore... Tu ne peux pas naturaliser Cristiano Ronaldo. L'argent peut faire beaucoup de choses, mais Abramovitch a mis dix ans pour gagner la Ligue des champions avec Chelsea », fait remarquer, dans l’Equipe, Vahid Halilhodzic, ancien entraîneur de l’Algérie, et qui a oeuvré en 2006 en Arabie Saoudite où il a dirigé le FC Ittihad.