Fin 2010, la FIFA a attribué au Qatar l’organisation du Mondial 2022 et trois ans plus tard, du côté de l’instance mondiale du football on commence sérieusement à regretter cette décision. Non pas que le pays ne soit pas capable d’organiser cette épreuve, mais c’est surtout le décalage quasiment obligatoire du Mondial en hiver, avec le changement énorme de calendrier qui sera généré, qui fait tousser même Sepp Blatter. Ce dernier reproche toutefois à l'Europe, et l'UEFA sans la nommer, de trop croire que la Coupe du Monde lui appartient.
« Il se pourrait bien qu’à l’époque nous ayons fait une erreur, a reconnu, sur le site Insideworldfootball.com, le président de la FIFA, qui explique quand même qu’il était clair que le Qatar n’était pas dans l’obligation absolue d’organiser l’épreuve l’été et que l’Europe ferait bien de s'y faire. Il y a des faits que certains oublient. Le Qatar a signé la charte de la FIFA qui stipule que le calendrier de la Coupe du monde doit avoir lieu en juin ou juillet 'en principe’. Le règlement est, à la base, fait pour l'Europe. Il faudrait donc changer les règles de la FIFA. Sinon, on continue d'exclure, par principe, tous les pays situés au sud de l'équateur. Si nous excluons les pays à cause du temps, la prochaine étape sera de l'exclure pour d'autres raisons arbitraires, de n'importe quelle discrimination. Je ne ferai pas partie d'une telle chose..Qui sommes-nous, nous les Européens, pour exiger que cet événement s’adapte avant tout aux huit cents millions d’Européens, alors que sept milliards de personnes peuplent notre planète ? Il est grand temps que l’Europe commence à comprendre que nous ne gouvernons plus le monde et que d’anciennes puissances impériales ne peuvent plus imposer leurs vues à d’autres. La Coupe du monde a toujours eu lieu pendant l’été “européen”. Le football n’est plus seulement un sport européen et sud-américain. »
Seul problème pour le patron de la FIFA, les clubs européens sont eux clairement opposés à un tel changement de calendrier et vont tout faire pour imposer leur point de vue. Y compris même en remettant en cause le choix d’attribuer le Mondial au Qatar en 2022.