Suspendu quatre ans par la FIFA, Michel Platini n’est pas autorisé à exercer la moindre activité liée au football. Arrivé à la moitié de sa sanction, le dirigeant français, condamné pour un versement illégal de la part de Sepp Blatter, l’a toujours mauvaise.
C’est pourquoi, en mars dernier, l’ancien président de l’UEFA s’était plaint d’un manque de soutien de la Fédération Française de Football. Pas de quoi affecter le président Noël Le Graët. « Je l'ai dit, je n'allais quand même pas le border tous les soirs, a réagi le patron du foot tricolore dans L’Equipe. Je n'ai pas bien compris. J'ai été étonné qu'il puisse avoir un doute sur la FFF qui a toujours été très attentive à lui. Depuis, je n'ai pas eu l'occasion de le croiser. »
« Si je regrette ses déclarations ? Je m'en fiche. Chacun sa vie. S'il peut revenir dans le foot, tant mieux. S'il ne peut pas revenir, tant pis », a ajouté Le Graët, qui ne s’inquiète pas pour l’avenir de Platini. « Je m'en fiche complètement. Ça le regarde. La vie de chacun... C'est un homme respectable dans mon esprit. C'est à lui de décider de sa vie, a répondu le Breton. S'il veut revenir à la FIFA, à l'UEFA, dans un club ou même à la Fédération, c'est son problème, pas le mien. » Autant dire que la FFF ne tendra pas la main à l’ancien international français.
Pas de tapis rouge pour Platini
« Je ne m'intéresse plus à Platini, a-t-il insisté. Il fait ce qu'il veut dans sa vie. S'il a un objectif, il faut qu'il l'exprime. Et après, il faut toujours gagner. Il a toujours été un gagneur. Il n'y a pas de tapis rouge, pour personne, dans la vie. Dire : "Tu as bien travaillé il y a cinq ans, maintenant on te doit tout", ça n'existe plus. Il est un homme intelligent. Il ne doit pas rester dans un studio à se morfondre en attendant qu'on l'appelle. Il n'est pas non plus dans la misère. » S’il souhaite rebondir, Platini devra trouver une autre instance...