Alors que l'élection du futur président de la FIFA se profile, Noël Le Graët a d'ores et déjà annoncé qu'il allait soutenir la candidature de Gianni Infantino, l'ancien bras droit de Michel Platini à l'UEFA. Mais dans France-Football, le président de la FFF est revenu sur la dernière élection qui s'est déroulée au printemps 2015, durant laquelle il avait apporté sa voix à Sepp Blatter, alors que ce dernier était déjà chahuté. Forcément, il n'est pas aisé pour Noël Le Graët de justifier cette décision pour le moins pas très glorieuse. Mais la patron de la Fédé a apporté une réponse pas évidente à comprendre.
« J’ai bien fait de ne pas voter pour le prince Ali. Aujourd’hui, il n’a plus aucun Européen derrière lui. J’étais en avance. J’étais l’un des seuls à dire à Michel et Michel van Praag (le président de la Fédération néerlandaise) : “Vous vous fichez des gens. Vous avez trouvé quelqu’un parce vous n’avez pas le courage d’y aller vous-mêmes.” Je souhaitais que Michel y aille. Il aurait mieux fait d’y aller d’ailleurs, il aurait peut-être gagné. Faire semblant et dire : “Votez pour le prince Ali, c’est un type formidable”, cela se fait au conseil municipal de mon village. J’ai trouvé que l’Europe n’avait pas eu le courage de présenter un candidat. Les événements ne me donnent pas forcément tort. Je ne me sentais pas de voter prince Ali, qui n’a pas fait de cadeaux à Platini depuis. Je trouvais que c’était une mascarade. Je n’étais pas obligé de dire pour qui j’avais voté. J’aurais peut-être mieux fait de ne pas le dire. Mais moi, au moins, je dis ce que je fais », explique Noël Le Graët, qui a, c’est à mettre à son crédit, assume d’avoir voté pour Blatter dont on connaît désormais mieux les méthodes.