Noël Le Graët a confié ce samedi avoir voté pour Sepp Blatter lors de l’élection à la présidence de la FIFA, prenant ainsi le contrepied de Michel Platini qui comptait sur lui pour ne pas soutenir le patron de l’instance mondiale du football.
Longtemps en lutte contre la corruption, il était le patron de la Ligue de football au moment de l’affaire VA-OM, Noël Le Graët a voté vendredi à Zurich pour Sepp Blatter, patron d’une FIFA où certaines méthodes font l’objet d’enquêtes très détaillées aux États-Unis, mais également en Suisse. Mais, au moment où les langues se délient sur de nombreux sujets, le président de la Fédération Française de Football estime que Sepp Blatter n’a rien à se reprocher et mérite amplement qu’on lui accorde du crédit comme patron de la FIFA. Pourtant Michel Platini a tenté jusqu’au dernier moment d'inciter Noël Le Graët à donner son suffrage au Prince Ali. En vain.
L’Europe a trop tapé sur Blatter selon Le Graët
Dans l’Equipe, le patron de la FFF justifie sa décision de soutenir Sepp Blatter, et estime que l’Europe s’est probablement fourvoyée dans son attitude. « J’ai voté Blatter. Pour moi, entre lui et le Prince Ali, il était la meilleure solution. Si l’UEFA n’avait pas voté pour Ali, il n’aurait pas fait beaucoup de voix. Je pense que la FIFA avec ses nouveaux dirigeants, dont de très bons issus de l’UEFA, va être costaude. Et, depuis que nous avons obtenu l’organisation de la Coupe du monde féminine en 2019, nous travaillons très bien avec les salariés de la FIFA. On est en très bons termes avec les cadres de cette organisation. D’autre part, je pense que l’Europe de l’Ouest s’est déchaînée un peu trop, à mon sens, contre Blatter. Jusqu’à preuve du contraire, dans les affaires dont on parle, l’argent n’est pas sorti des caisses de la FIFA », a expliqué le président de la Fédération Française de Football. Il faudra peut-être attendre les résultats des enquêtes en cours avant d’avoir des certitudes…