Mené 2-0 à la pause, le Brésil a tout de même réussi à remporter la Coupe des Confédérations en s'imposant finalement 3-2 dimanche soir en Afrique du Sud.
Après leur victoire en demi-finale contre l’Espagne on savait les Américains capables de tout, mais face au Brésil on s’attendait tout de même à un tout autre scénario. Lors de la première phase de cette Coupe des Confédération, le Brésil avait infligé un 3-0 très mérité à la sélection des Etats-Unis sans qu’il y ait quoi que ce soit à dire. Pour cette «revanche», le scénario était tout autre au grand étonnement des supporters brésiliens abasourdis dans un premier temps, avant de vivre un grand bonheur.
Le match était à peine débuté depuis dix minutes que Dempsey, sur un centre parfait de Spector, trompait Julio Cesar (1-0, 10e). Comme les Espagnols, les Brésiliens haussaient le ton après l’ouverture des scores des Etats-Unis, mais là encore la défense américaine, bien organisée devant Howard, ne cédait rien. Et sur un contre rondement mené, une action entre Davies et Donovan permettait à ce dernier de tromper le portier brésilien (2-0, 27e). Deux tirs cadrés et deux buts, le réalisme américain faisait merveille à la pause et la sélection brésilienne semblait dans de sales draps. Mais dès la reprise, Luis Fabiano remettait la formation de Dunga dans le sens de la marche en trompant le portier américain d’un superbe enchaînement contrôle pied droit et frappe du pied gauche (2-1, 46e). Cueillis à froid, les Américains avaient du mal à poser leur jeu, tandis que le Brésil pressait de plus en plus. Et il fallait un Tim Howard de gala pour repousser à plusieurs reprises l’échéance. Kaka et Luis Fabiano, notamment, butaient sur le portier des Etats-Unis bien inspiré, même si l'attaquant du Real Madrid était injustement privé d'un but, l'arbitre n'ayant pas vu le ballon franchir la ligne de but (60e). Le gardien ne pouvait cependant rien faire sur une action menée par Kaka qui centrait pour Robinho, dont la reprise heurtait le montant du but, mais Luis Fabiano était à l’affût et égalisait (2-2, 75e). Revenus de l’enfer, les Brésiliens continuaient à pousser, d’autant plus que les joueurs de Bob Bradley semblaient physiquement d’un seul coup moins à l’aise. Et à six minutes de la fin, sur un corner tiré par Elano, Lucio d’une somptueuse reprise la tête marquait le but de la victoire brésilienne. Un succès très difficile, mais qui permet au Brésil de garder son trophée gagnée il y a quatre ans et de remporter sa troisième Coupe des Confédérations, record du genre. Reste qu’une statistique peut faire peur, jamais le vainqueur de cette répétition générale de la Coupe du Monde ne s’est imposé un an plus tard.