Mis au ban des nations, et notamment sur le plan sportif, la Russie a décidé de contre-attaquer. Le Tribunal Arbitral du Sport a officiellement été chargé de traiter la demande de la Fédération russe de football, laquelle exige que la FIFA et l'UEFA rétablissent les équipes russes dans les différentes compétitions.
La semaine dernière, quelques jours après l’invasion de l’Ukraine par la Russie, la FIFA avait décidé d’exclure l’équipe nationale de Russie de la prochaine Coupe du Monde en fin d’année au Qatar, tandis que l’UEFA en faisait de même avec les clubs russes, interdisant ainsi à toutes les formations de ce pays de prendre part aux compétitions jusqu’à nouvel ordre. Une sanction dictée par la dramatique actualité, mais qui n’est pas restée sans réponse de la part des instances sportives du pays de Vladimir Poutine. Le Tribunal Arbitral du Sport a officiellement confirmé avoir reçu une demande de la Fédération russe de Football (FUR) suite à ces sanctions décidées par la FIFA et l’UEFA le 28 février dernier et que cette demande sera étudiée comme toutes les autres, s’agissant là du rôle du TAS quelle que soit la situation.
La Russie veut un sursis à exécutif et que le TAS prenne ensuite son temps
Le Tribunal Arbitral du Sport doit désormais décider dans un premier temps s’il y aura un sursis à exécution des sanctions, ce qui serait évidemment un énorme coup de tonnerre. « Dans ses recours, la Fédération russe de football (Football Union of Russia) demande au TAS d'annuler les décisions contestées et de réintégrer les équipes et clubs russes dans les compétitions de la FIFA et de l'UEFA. Avec chaque appel, la FUR a également déposé une demande de sursis à l'exécution de chaque décision contestée. Le Tribunal Arbitral du Sport a engagé deux procédures d'arbitrage distinctes et, conformément à son règlement, il sollicitera les parties concernées quant aux demandes de la FUR de surseoir à l'exécution de la décision et quant à l'organisation et la planification de chaque procédure d'arbitrage. Le TAS prévoit de pouvoir partager de plus amples informations sur la procédure par le biais d'un communiqué dans quelques jours, une fois qu'une décision aura été rendue sur les demandes de sursis », précise l’instance basée à Lausanne.