Dans l’histoire du sport français en général, nombreux sont les exemples de sportifs tricolores décevants avec le dossard de favori et pourtant performants dès lors que la situation devient moins favorable. Prenons comme exemple le sacre européen de l’équipe de France de basket en septembre dernier à un moment où l’on y croyait peut-être moins. Les Bleus du football n’échappent pas non plus à la règle. Inutile de préciser à quel point l’équipe d’Aimé Jacquet n’était pas attendue à ce niveau en 1998, un peu comme celle de Didier Deschamps plus récemment après son revers au match aller des barrages en Ukraine. Il faut croire que les sportifs français savent se sublimer lorsqu’ils sont dos au mur, ce que le sélectionneur des Bleus peut confirmer.
« Beaucoup de Français étaient derrière nous. La presse peut écrire et dire beaucoup de choses, mais les gens, mon staff et moi croyions en les joueurs. C'était le plus important, a commenté l’ancien coach de l’OM sur le site de la FIFA. C'est vrai que cette qualification s'inscrit un peu dans la tradition française. Quand il est dans la difficulté, le sportif français a plutôt tendance à réussir de belles performances. Au contraire, lorsqu'il est favori, il a du mal à répondre aux attentes. Là, nous étions dos au mur, nous avions perdu 2-0, et nous avons réussi à nous qualifier. L'émotion était d'autant plus intense. » L’équipe de France ne débarquera pas au Brésil dans la peau d’un favori en juin prochain, de bon augure pour la suite ?