A seulement 25 ans, Issam Jemaa est devenu l’un des fers de lance de la sélection tunisienne.
Prêté à Caen la saison passée, Issam Jemaa est revenu à Lens cette année afin d’aider les Sang-et-Or à revenir parmi l’élite. Le gaucher s’est montré étonné du niveau des adversaires des Lensois en Ligue 2. « Chaque équipe contre laquelle nous jouons est à 200%. C’est un championnat plus serré, plus agressif que la Ligue 1. C’est idéal pour voir si vous gardez le rythme », a déclaré Jemaa. Garder le rythme, la fraîcheur et l’impact physique, Issam Jemaa en a besoin ; car malgré son passage en Ligue 2, il continue d’être régulièrement appelé en sélection tunisienne. « Représenter mon pays est toujours une réelle source de fierté, encore plus pour moi cette année. C’est une bouffée d’air frais dans une saison étouffante, où je suis toujours beaucoup sous pression », a déclaré l’international tunisien. Toutefois, cette année, la pression se montre aussi avec l’équipe nationale : « Après s’être qualifiés pour les trois dernières compétitions, il n’y a plus de droit à l’erreur. Les supporters en Tunisie sont vraiment passionnés, et on leur doit d’aller en Afrique du Sud ».
Et la qualification des Tunisiens demeure envisageable dans un groupe constitué du Kenya, du Mozambique et du Nigéria. « On a joué au Kenya il y a trois ans, pendant les qualifications, et j’en garde des souvenirs particulièrement agréables, car j’y avais marqué mon premier but international », explique le Lensois. Cependant, la Tunisie a également connu quelques problèmes, avec un changement de coach en pleine phase de qualification pour la Coupe du Monde 2010 ; Roger Lemerre, qui avait emmené les Tunisiens à la victoire de la CAN en 2004, a ainsi laissé sa place au Portugais Humberto Coelho. Un changement qui semble avoir été assimilé par les joueurs. « Au départ, on était tous un peu timides. Mais deux camps d’entraînement ont suffi à briser la glace. Le style de M. Coelho est très similaire à celui de M. Lemerre. Ce sont deux grands entraîneurs, qui aiment une relation de proximité avec leurs joueurs, et j’apprécie cela », explique l’ancien Caennais, pour qui il est hors de question de se satisfaire d'une place pour la prochaine CAN 2010. « Je ne ressens pas de pression particulière en tant que buteur ; porter le maillot de son pays est déjà une grande responsabilité. Notre objectif principal, c’est la Coupe du Monde 2010, et pas la CAN ». Les supporters tunisiens l'ont également compris ainsi.