A moins de deux mois de l'entrée en lice de l'équipe de France féminine dans le Mondial 2023, aucune chaîne n'a acheté les droits de cette épreuve. Et du côté de la FIFA on s'agace des déclarations des responsables des télés françaises.
Le football féminin vit des moments compliqués en France où la popularité des compétitions prend sérieusement du plomb dans l’aile, au moment même où elle explose partout en Europe. Et cela risque de ne pas s’améliorer puisqu’à ce jour aucune chaîne française n’a accepté d’acheter les droits TV du prochain Mondial en Australie et Nouvelle-Zélande, lequel aura lieu du 20 juillet au 20 août. Du côté des diffuseurs, on accuse la FIFA de vendre trop cher une compétition placée au coeur de l’été, et qui plus est avec un décalage horaire énorme.
La chaîne @M6 réitère sa volonté de diffuser la Coupe du Monde féminine de football à un prix cohérent avec la décision de la @FIFA d’organiser cette compétition au cœur de l’été à des horaires matinaux. https://t.co/xZ1kk6E8HA
— Nicolas de Tavernost (@ndetavernost) May 15, 2023
« La chaîne M6 réitère sa volonté de diffuser la Coupe du Monde féminine de football à un prix cohérent avec la décision de la FIFA d’organiser cette compétition au cœur de l’été à des horaires matinaux », a récemment confié Nicolas de Tavernost, patron du groupe M6 et ancien boss des Girondins de Bordeaux. Ce dernier a d’ailleurs reçu implicitement le soutien d’Hervé Renard le nouveau sélectionneur de l’équipe de France féminine. « Ce n'est pas un problème de diffuseurs, la FIFA est trop demandeuse », avait balancé, sur BeinSports, le coach des Bleues.
La FIFA top gourmande ou les chaînes TV trop radines ?
Du côté de la FIFA, on a reçu 5 sur 5 le message d’Hervé Renard, et Sarai Bareman, la directrice du football féminin à la Fédération internationale, a tenu à recadrer le sélectionneur tricolore et le patron de M6. « Je ne dirais pas que je suis inquiète. Je pense que la FIFA fait de bonnes choses pour le foot féminin, pour nos joueuses et pour les prochaines générations. On ne demande pas les mêmes montants que pour la Coupe du monde masculine. C'est un sport très populaire, un événement populaire, le plus gros événement féminin au monde, et ça doit être reconnu comme tel. On veut augmenter la valeur du foot féminin. Si ce qui est mis sur la table n'est pas à la hauteur, nous ne vendons pas les droits télés (...) Mon message aux télés, c'est : Donnez nous le respect qu'on mérite. On ne demande pas la lune, on veut seulement un prix juste », a prévenu, sur RTL, l’ancienne footballeuse, qui était la semaine passée à Paris lors du passage du trophée du Mondial féminin en France.