Peu importe l’arrestation de plusieurs dirigeants de la FIFA et les multiples révélations sur l’état de délabrement moral de l’instance suprême du football mondial, Sepp Blatter, à deux doigts de se présenter en victime depuis deux jours, a été réélu ce vendredi à la présidence de la FIFA et cela pour les quatre prochaines années. Même s’il a poussé Sepp Blatter au deuxième tour, avec 73 des 206 voix, le Prince Ali a finalement décidé de se retirer avant que ce second vote ait lieu.
Réunis en congrès à Zurich, les représentants des 209 pays qui sont membres de la fédération internationale ont décidé de prolonger Sepp Blatter, patron de cette institution gangrénée par la corruption depuis 1998. En effet, alors qu’il était poussé au deuxième tour puisqu’il lui manquait sept voix pour avoir la majorité des deux tiers, l’actuel patron de l’instance a appris que son rival se retirait, non sans que le Prince Ali insiste pour remercier à la tribune ceux qui avaient voté pour lui.. Avant le vote, le président de la FIFA s’était adressé une dernière fois aux votants dans un discours qui se voulait fédérateur et à même de rassurer ceux qui voulaient l’être. « On me rend responsable de la tempête, oui, d'accord, j'accepte cette responsabilité, je promets une FIFA forte, je veux remonter le chemin, arranger la situation de la FIFA (…) Je veux une FIFA belle, robuste, sortie de la tempête, a confié l’actuel président de la FIFA. Mais je ne pourrais pas le faire tout seul. J’aurais besoin de vous tous. Je veux juste rester avec vous. Je voudrai continuer avec vous. Juste cela. C’est une question de confiance pour vous et une question de respect pour moi », avait expliqué Sepp Blatter. En lui donnant une majorité, l’instance mondiale a validé ses méthodes et devra donc assumer tout autant que lui ce qui va inévitablement arriver dans les mois qui viennent.