A l’heure où les hommages se multiplient, au Brésil, en Colombie, partout dans le monde et bien évidemment à Chapeco, les raisons de la catastrophe aérienne qui a coûté la vie à 71 personnes, dont la quasi-totalité de l’équipe de football de Chapecoense, se dévoilent.
Selon les autorités colombiennes, c’est fort probablement une panne sèche de carburant qui a provoqué le crash de l’avion. Ce dernier possédait une autonomie de carburant pour effectuer 3000 kilomètres, mais le retard au départ de Sao Paulo a empêché de faire le plein en Bolivie, comme cela était prévu, car l’aéroport avait fermé ses portes après 20 heures. Les pilotes ont donc décidé de faire les 2.985 kilomètres jusqu’à Medellin d’une seule traite, mais une avarie d’un Airbus colombien se posant à Medellin les a obligés à faire des boucles au-dessus de l’aéroport pour patienter, jusqu’à la panne sèche de carburant. Selon l’aviation civile colombienne, les règlementations internationales n’ont pas été respectées par les pilotes, qui n’avaient pas le carburant nécessaire pour patienter au-dessus de l’aéroport, et auraient pu faire le plein dans un autre aéroport de Bolivie avant de mettre le cap sur la Colombie. L’étude des boites noires par un cabinet indépendant en Angleterre devrait permettre de comprendre plus précisément comment cette tragédie a pu se produire, alors qu'après la tristesse et le deuil, c'est la colère qui commence à monter du côté de Chapeco.