Directeur du développement du football mondial à la FIFA, Arsène Wenger a révélé dans L’Equipe son projet de Coupe du monde tous les deux ans.
L’ancien manager historique d’Arsenal a surpris tout le monde en détaillant son projet de réforme du football mondial. Dans les colonnes de L’Equipe, Arsène Wenger a expliqué qu’il allait présenter un plan révolutionnaire pour le football à compter de 2028 avec une Coupe du monde tous les deux ans et un Euro tous les deux ans. « Le but est de continuer à améliorer la qualité du football en améliorant la fréquence des compétitions, parallèlement à l'amélioration des lois du jeu » justifie Arsène Wenger, persuadé de l’intérêt de multiplier les compétitions internationales alors qu’actuellement, le Mondial et l’Euro se disputent une fois tous les quatre ans. Sans trop de surprise, les réseaux sociaux se sont enflammés devant les propositions inattendues défendues par Arsène Wenger. Journaliste pour L’Equipe, Vincent Duluc n’est pas convaincu.
Le messager (Wenger, pourfendeur ancien des sélections) ne devrait pas à ce point noyer le message: quel avenir pour le foot de sélection entre les tournois ? Pas d’accord avec son remède (une phase finale par an) mais avec le diagnostic, si: on s’ennuie et il faut que ça change.
— vincent duluc (@vincentduluc) September 3, 2021
« Le messager (Wenger, pourfendeur ancien des sélections) ne devrait pas à ce point noyer le message : quel avenir pour le foot de sélection entre les tournois ? Pas d’accord avec son remède (une phase finale par an) mais avec le diagnostic, si : on s’ennuie et il faut que ça change ». Chef du service des sports d’Europe 1, Jean-François Péres estime qu’à multiplier ainsi les grandes compétitions internationales, on risque de dangereusement les banaliser. « Je suis surpris qu’une personne de la sagesse d’Arsène Wenger cède aux sirènes du tout, tout de suite, tout le temps avec des phases finales.. tous les ans. «L’Euro est déjà loin», justifie-il. Pas pour moi. A multiplier les compétitions, on banalise l’exceptionnel ».
Wenger étonne avec cette sortie
L’économiste Christophe Lepetit n’est pas plus convaincu, bien au contraire. « Je viens de lire l'interview d'Arsène Wenger dans L’Equipe et je dois avouer que je suis très sceptique. Ce qui fait le sel sportif et fonde la valeur globale des compétitions de sélections, c'est leur rareté me semble-t-il. Alors même si en effet, rendre le calendrier plus lisible sur les matchs de qualification et mieux articuler les compétitions de clubs et de sélections est un impératif, passer à une compétition par an avec 50% d'équipes qualifiées me laisse assez perplexe ». Reste à voir ce qu’en penseront les consommateurs, à savoir les supporters…