Considérée comme la meilleure équipe africaine, la Côte d’Ivoire veut prouver sa valeur lors du Mondial en Afrique du Sud.
Après être passés à côté de leur Coupe d’Afrique des Nations en 2008, les Ivoiriens veulent être au sommet l'an prochain pour la première Coupe du Monde organisée sur le continent africain. Invaincus et en tête de leur groupe au second tour de qualification, ils ont été épargnés par le tirage pour dette dernière phase, durant laquelle ils ne rencontreront aucun gros client (Malawi, Guinée, Burkina Faso).
Toutefois, pour le portier ivoirien Boubacar Copa, ce groupe sera un bon test pour lui et ses coéquipiers : « Nous devons rester concentrés et respecter nos adversaires, car tout le monde cherche à nous faire descendre de notre piédestal. La Guinée et le Burkina Faso sont des pays voisins ; ces matchs seront donc des derbys difficiles, et nous devons être sûrs de ne pas nous faire marcher dessus. » Une prudence confirmée par les propos du sélectionneur ivoirien, Vahid Halilhodzic, au sujet du prochain match contre le Malawi : « Je peux vous dire que ce ne sera vraiment pas une promenade de santé. Beaucoup de gens pensent que le Malawi est le petit poucet, mais il pourrait créer la surprise. C’est pour cela que je dirais à mes hommes de faire attention ». En effet, la Côte d’Ivoire présentait, il y a peu, des faiblesses récurrentes, comme des mauvaises entames de matchs ou un esprit d’équipe absent. « Les exploits individuels ne sont pas toujours suffisants au football. Et quand on arrive dans les grandes compétitions, l’expérience collective fait la différence ; seulement, c’est quelque chose qui met du temps à se construire », explique Copa.
C’est pour ces raisons que « Coach Vahid » a été nommé à la tête des Eléphants, cet été, pour remplacer Gérard Gili. « Le coach a apporté beaucoup de changements, en particulier dans la préparation tactique. Il a su trouver les bons mots pour exprimer cela. Aujourd’hui, la seule star dans l’équipe, c’est le maillot orange que nous portons, et nous sommes sur la bonne voie. Notre dur labeur commence à payer, et nous sommes sur le point de franchir un palier », explique le gardien ivoirien. Halilhodzic reconnaît lui aussi que son équipe progresse, après les bons résultats obtenus en Israël (2-2) et en Turquie (1-1). « Je voulais voir comment mon équipe jouait à l’extérieur, dans ce que l’on peut appeler un environnement hostile, et je suis satisfait de la manière dont ils ont réagi. Nous étions derrière deux fois, et les deux fois nous avons poussé pour revenir dans le match. Maintenant, on essaye de prévenir plutôt que de guérir. Les gens nous voient comme la meilleure équipe du continent, à nous de le prouver sur la durée », confie l’ancien coach du LOSC, qui sait que son équipe a encore du chemin à faire : « On lutte toujours pour bien commencer, mais c’est un problème psychologique plus que technique ou tactique. Ils progressent mais j’aurais vraiment aimé avoir plus de temps pour travailler cela avec eux ».
Pour autant, les Ivoiriens ont pour objectif d’aller en Afrique du Sud et de ne pas y faire uniquement de la figuration. « En 2006, c’était incroyable. Mais si nous allons en Afrique du Sud, nous n’aurons aucune excuse cette fois. Nous ne pouvons pas nous contenter d’y aller, nous devons montrer que nous avons muri » , explique Copa. Les Eléphants vont donc devoir travailler dur pour se montrer à la hauteur de leurs ambitions et montrer au reste du monde que l’Afrique peut faire plus que jouer les trouble-fêtes.