C'est dans une ambiance détestable que se dispute mercredi le match d'appui entre l'Algérie et l'Egypte. Le pire est hélas à redouter quel que soit le résultat final.
Match de la peur. L’image est souvent utilisée pour décrire une rencontre dont l’enjeu sportif semble énorme. Ainsi, le France-Irlande de ce mercredi est un match de la peur. Mais la rencontre Algérie-Egypte fait réellement et physiquement peur. Depuis plusieurs jours, dans les deux camps on a totalement oublié que l’on préparait un match de football. L’accueil épouvantable réservé par les supporters égyptiens aux joueurs, puis aux fans algériens la semaine dernière a mis le feu au poudre. Et le silence assourdissant de la FIFA, qui a tapé en touche, n’a évidemment pas arrangé les choses. C’est donc du côté du Soudan que tout ce joli monde va se retrouver autour d’un terrain de football pour y jouer une place au Mondial 2010.
A égalité totale, les deux formations remettent donc les compteurs à zéro à l’occasion de ce match où il n’y aura qu’un vainqueur. D’un côté une formation algérienne qui à quelques secondes près a raté la qualification samedi dernier au Caire, et de l’autre une équipe égyptienne un peu là par miracle et qui a évidemment retrouvé un énorme moral. « Absolument, on a le moral au top. Il ne faut pas oublier que nous revenons de loin. Nous avons dû gagner quatre matchs d’affilée. Les Algériens sont arrivés au Caire avec une vraie chance de qualification et, malgré tout, nous sommes parvenus à gagner 2-0. Nous nous sentons beaucoup plus forts », affirme Mohamed Zidan. Mais du côté des Fennecs, la défaite en Égypte n’a rien changé à la motivation comme l’explique le capitaine. « Au niveau mental, on a essayé d’oublier. On ouvre une autre page. Ce sera un autre match sur terrain neutre, un match d’hommes. On va montrer qui on est et donner un petit peu de bonheur au peuple algérien, qui a souffert avec nous », prévient Rafik Saïfi. On espère seulement que jeudi matin, cette rencontre ne fera parler d'elle que sur le plan sportif. Mais rien n'est hélas moins sûr.
