Le Brésil jouera dimanche la finale de la Coupe des Confédérations, que les Brésiliens avaient atomisé (3-0) en phase de poule. Mais tout a changé depuis.
Il y a une semaine, la perspective de voir les Etats-Unis affronter le Brésil en finale de la Coupe des Confédérations, dimanche à 20h30 à Johannesburg, aurait fait sourire. Avec deux défaites au compteur face à l’Italie (3-1) et au Brésil (3-1), la sélection américaine semblait plus proche d’un retour au pays que d’un exploit. Mais le scénario de la dernière journée des phases de poule propulsait les Etats-Unis vers les demi-finales de l’épreuve avec l’inquiétante perspective d’affronter l’ogre espagnol. Mais là encore, les USA réussissaient à s’en sortir en battant sans trembler (2-0) le champion d’Europe 2008, s’offrant ainsi un billet pour la finale avec la perspective de croiser à nouveau la route du Brésil. De leurs côté, les coéquipiers de Robinho ont déroulé jusqu’à la demi-finale, mais face à l’Afrique du Sud, les Brésiliens ont montré leurs limites actuelles.
Autrement dit, cette finale ressemble un peu à un quitte ou double pour les deux formations. D’un côté des joueurs américains qui n’ont rien à perdre mais pourraient connaître pour la première fois la pression d’une finale, tandis que de l’autre les tenants du titre seront forts de leur victoire initiale face aux Etats-Unis mais semblent plus prudents depuis leur victoire à l’arraché contre le pays hôte. « Nous allons retrouver les Américains en finale, mais je m'attends à un match très différent. Ils ont réussi une superbe performance face à une grande équipe d'Espagne. Ils se sont battus sur tous les ballons et ont tout fait pour contrer le jeu espagnol. Au final, leur victoire est logique. Nous aurons intérêt à bien nous préparer, mais je ne suis pas inquiet de ce côté-là. Nous croyons en notre jeu. Nous avons les moyens de gagner. Notre équipe est très compétitive », explique Gilberto Silva, le milieu de terrain du Brésil.
Du côté des Etats-Unis, on aborde avec décontraction l’évènement, même si cette zen attitude pourrait changer d’ici dimanche soir. « Nous n'avons pas les meilleurs joueurs ni les plus grandes stars de la planète mais ça ne fait rien. À partir du moment où vous êtes unis et prêt à faire l'effort, tout devient possible », annonce Jay Demerit, le joueur de Watford et de la sélection américaine. En attendant, cette finale des Coupe des Confédérations semble réellement très ouverte et pourrait réserver une ultime, mais énorme, surprise. Que demander de plus.