Plus d'un an après sa première tentative d'investir l'Europe, la Super Ligue est de retour et reprend sa campagne médiatique. Son nouveau PDG, l'Allemand Bernd Reichart défend le modèle d'une compétition plus juste pour les joueurs et plus intéressante pour le public.
Alors que les regards se tournent vers le Qatar et la coupe du monde 2022, l'Europe du football est encore interpellée par les partisans de la Super Ligue. Ces derniers n'abandonnent pas leur projet malgré un premier échec retentissant en avril 2021. Parmi les 12 clubs rebelles de l'époque, ils ne sont plus que trois encore actifs : le Real Madrid, le FC Barcelone et la Juventus. Mais, ils comptent bien arriver à leurs fins très rapidement. Ils ont ainsi nommé un nouveau PDG à la tête de la société promotrice de leur Super Ligue, l'Allemand Bernd Reichart. L'homme d'affaires doit préparer les échéances juridiques qui attendent la structure.
La Super Ligue mise sur la qualité et non la quantité
Ce sera notamment le cas le 15 décembre prochain avec un premier avis consultatif rendu par la Cour de justice de l'Union Européenne à Luxembourg. La décision finale de cette CJUE est attendue pour 2023. En attendant, Bernd Reichart veut séduire le public européen et démonter les clichés sur sa compétition. Il a donné une interview en ce sens au journal espagnol AS. Pour lui, la Super Ligue vient redonner du spectacle au football sans affecter la santé des joueurs.
🗣️ "La Superliga no será una competición excluyente ni cerrada. No habrá miembros permanentes"
— Diario AS (@diarioas) November 5, 2022
🗣️ "Creo que hay que poner encima de la mesa los problemas del fútbol"
✍️ @as_marotohttps://t.co/iqx1X1iHMV
« Nous devons trouver un équilibre car nous ne pouvons pas mettre en jeu la santé des joueurs. Il me semble que l'important n'est pas de parler de plus de matchs, mais de meilleurs matchs. Honnêtement, dans le nouveau format de la Ligue des champions après 2024, je ne vois pas que cela ait été pris en compte. Au contraire, cela aggrave la situation actuelle. Je vois plus de matchs sans importance. Le système doit être revu et redéfini car il a besoin de réformes majeures. [...] Nous pouvons nous contenter que les jeunes regardent vingt secondes d'un match sur TikTok ou nous pouvons réagir et travailler pour améliorer les choses. Cela commence par la diffusion, semaine après semaine, de meilleurs matchs. Offrir le meilleur football doit être la locomotive du projet », développe t-il. Une tentative de rallier à sa cause ceux qui s'offusquent des dérives du football moderne. Toutefois, il reste flou concernant les équipes participantes et les modalités pour disputer la Super Ligue. Une méritocratie qui tient encore à cœur de nombreux passionnés en Europe.