Comme chaque semaine, l’observatoire du football du Centre International d’Étude du Sport a publié une nouvelle lettre. Et cette fois-ci, il est question de la place des joueurs nationaux dans les plus grands clubs européens.
Depuis une bonne dizaine d'années, le monde du ballon rond se développe et s'internationalise sous l'effet du football business. Et celui-ci fait de moins en moins de place aux « footballeurs possédant la nationalité du club d'emploi ». C'est en tout cas ce que révèle la dernière étude de CIES, qui explique que 51 clubs sur les 98 participant aux cinq grands championnats européens proposent moins de 50 % de temps de jeu à leurs joueurs nationaux. Avec le bonnet d'âne, on trouve bien entendu la Premier League, le championnat le plus riche du monde, mais qui ne fait pas la part belle aux Anglais. Des clubs comme Chelsea (16 %), Manchester City (17 %) ou Arsenal (23 %) ne donnent en effet que des miettes aux joueurs de leur pays, ce qui se ressent au niveau de l'équipe nationale. Il y a cependant pire en Europe, le club d'Udinese donne 1 % de temps de jeu à des footballeurs Italiens en Serie A.
Mais, certains clubs européens limitent bien la casse. Et parmi eux, on retrouve un club français qualifié en Ligue des Champions, c'est l'Olympique Lyonnais, qui, avec notamment Leverkusen et ses 64 %, fait le plus jouer leurs nationaux. En effet, l'OL, qui se classe 10e de ce classement en L1, fait jouer à 69 % du temps des joueurs français. Les deux autres clubs de L1 qualifiés en LdC ont des résultats moins protectionnistes, Monaco confie 37 % de temps jeu à des joueurs tricolores, tandis que le PSG, bon dernier du championnat de France, affiche quand même 35 % de temps de jeu pour ses nationaux. Dans ce classement-là, les clubs français sont donc relativement bien placés puisqu'ils devancent de justesse le Bayern et ses 34 % ou la Juventus et ses 32 %, même si le Real Madrid et le Barça, qui se reposent sur un vivier espagnol plus riche, font jouer à 41 % leurs nationaux. Et on sait que cela ne les empêche pas d'aligner les titres européens.