Recrue vedette du championnat italien, Cristiano Ronaldo a provoqué un énorme coup de projecteur sur la Serie A.
La billetterie cartonne, principalement pour les matchs de la Juventus bien évidemment, mais les retombées en sponsoring, en droits télé ou en renommée sont collectives. Toutefois, il y a un point sur lequel le championnat italien n’a pas forcément grandi, c’est dans le domaine du suspense. A l’image du PSG jusqu’à dimanche dernier, le club turinois est invaincu et domine sans sourciller pour aller vers son 8e titre national consécutif. Un malheur pour les journaux, dont les ventes baissent jusqu’à 15 % cette saison, notamment le Corriere dello Sport, dont son rédacteur en chef visiblement déçu par l’arrivée de CR7.
« On essaie de comparer ce transfert à celui du premier Ronaldo à l’Inter en 1997, une époque où je dirigeais aussi le Corriere dello Sport, mais il y avait déjà cinq, six équipes bien armées et il était la seule vraie star de l’Inter. Mon journal cible les lecteurs du centre et du sud, et Cristiano, l’un des deux meilleurs joueurs au monde avec Messi, qui rejoint une équipe ayant gagné les sept derniers titres, c’est un malheur ! D’un point de vue éditorial, ce n’est pas une bonne idée, de nombreux lecteurs et téléspectateurs ont perdu de l’intérêt. L’Italie est composée de la Juve et de toutes les autres équipes formant ensemble une autre Juve », a confié dans France Football Ivan Zazzaroni à propos d’un championnat sans véritable suspense. Mais le nom du futur champion était aussi connu à l’avance les saisons précédentes, avant que Cristiano Ronaldo ne signe à la Juventus.