L'Italie est secouée par une affaire de racisme qui ne touche plus ses tribunes, mais directement un joueur du championnat. Les accusations tombent.
Viré de la sélection italienne pour avoir reconnu avoir tenu des propos racistes lors d’un match avant de revenir sur ses dires, Francesco Acerbi est accusé de tenir un double discours qui provoque la polémique en Italie. Lors du match du week-end dernier entre Naples et l’Inter Milan, le défenseur italien aurait tenu des propos racistes à l’encontre du joueur de Naples Juan Jesus. Ce que le membre de la Nazionale dément formellement dans un entretien pour la Gazzetta dello Sport. « Je n’ai jamais tenu de propos racistes. Je suis très serein. Je suis professionnel depuis vingt ans et je sais ce que je dis. Aucun mot de ce genre n’est sorti de ma bouche. Je dis : va te faire foutre au racisme. Il se passe beaucoup de choses sur le terrain, c’est normal. Vous jouez au football, vous dites certaines choses, mais à la fin du match, vous vous serrez la main et tout rentre dans l’ordre », a livré Francesco Acerbi, qui a ravivé la flamme par ses dénégations.
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En effet, Juan Jesus n’a pas laissé passer ça, et estime avoir bien été insulté de manière raciste par le joueur milanais, récoltant même les excuses de ce dernier avant ce brutal revirement. « Pour moi, l’affaire a été close sur le terrain avec les excuses d’Acerbi et honnêtement, j’aurais préféré ne pas revenir à quelque chose d’aussi ignoble que ce que j’ai dû subir. Mais aujourd’hui, je lis les déclarations d’Acerbi qui sont totalement en contradiction avec la réalité des faits, avec ce qu’il a lui-même dit sur le terrain et avec les preuves également montrées par les vidéos et les lèvres sans équivoque dans lesquelles il me demande pardon. Donc je n’accepte pas. Acerbi m’a dit : va-t’en noir, tu n’es qu’un noir. Suite à ma protestation auprès de l’arbitre, il a reconnu avoir commis une erreur et m’a présenté ses excuses, ajoutant également : pour moi, homme noir, c’est une insulte comme une autre. Aujourd’hui, il change de version et affirme qu’il n’y a pas eu d’insulte raciste. Je n’ai rien à ajouter », a balancé le défenseur brésilien de 32 ans, ancien joueur de l’Inter Milan également, et qui ne compte pas laisser Acerbi s’en tirer avec ce démenti.