Souvent pointé du doigt pour la multiplication d’actes racistes en tribunes, le championnat italien ne va pas arranger son image avec un dernier sondage qui explique que certains Italiens justifient le racisme dans les stades…
Chaque saison, la Serie A est touchée par des actes racistes à l’intérieur de ses stades. Dernier exemple en date, le 20 janvier dernier lors du match entre l'Udinese et l'AC Milan. Durant cette rencontre, le gardien français Mike Maignan avait quitté le terrain avec ses coéquipiers du Milan après avoir été la cible de cris de singe. L'arbitre avait alors interrompu la rencontre avant que le match ne reprenne plus ou moins normalement cinq minutes plus tard. Face aux réclamations de Maignan, les autorités italiennes avaient ensuite agi en donnant deux matchs à huis clos partiel pour le club d'Udine, qui a également interdit à vie cinq de ses supporters. Malgré les sanctions, ce fléau n’est pas près de s’arrêter en Italie, puisque certains supporters justifient le racisme dans un stade de foot. En effet, selon un sondage publié cette semaine, 16 % des Italiens estiment que « faire un cri de singe ou lancer des bananes aux joueurs noirs » se justifient dans le cadre d’un match de foot.
Les Italiens justifient les actes de racisme
Ce n’est pas le joueur qui a été attaqué. C’est l’homme. C’est le père de famille. Ce n’est pas la première fois que ça m’arrive. Et je ne suis pas le premier à qui ça arrive.
— Magic Mike Maignan (@mmseize) January 21, 2024
On a fait des communiqués, des campagnes de publicité, des protocoles et rien n’a changé.… pic.twitter.com/47tfcW4oNo
Dans ce sondage réalisé du 24 au 26 janvier par l'institut SWG auprès de 800 personnes, les actes racistes ne sont pas considérés comme graves, surtout que 18 % des supporters autorisent à dire « gitan » ou « juif » à un joueur adverse. Le même pourcentage trouve cela normal « d’insulter un joueur en raison de sa nationalité ou de ses origines ». 22 % des personnes interrogées estiment aussi que les joueurs visés par des actes de racisme « doivent endurer tout ce qui se passe en tant que personnalités publiques payées pour du divertissement », contre 74 % tout de même qui trouvent normal que « les joueurs visés prennent des positions fortes sur le sujet ». Des statistiques qui font froid dans le dos pour le football italien, même si la plupart des supporters questionnés sont également favorables aux insultes pour leurs joueurs ou les arbitres…