Ce samedi soir, l'Inter a facilement disposé de la Sampdoria (3-0) en Serie A. Mais un événement majeur dans les tribunes est venu perturber la rencontre.
L'Inter a enchainé un quatrième succès de rang en Serie A ce samedi soir en battant la Sampdoria à domicile. Les hommes de Simone Inzaghi sont de retour en forme après un début de saison difficile. Qualifié pour les huitièmes de finale de la Ligue des champions et de nouveau en course pour le podium en Serie A, le club lombard a néanmoins dû faire face à une scène malencontreuse dans ses tribunes. En effet, la Curva Nord de l'Inter a décidé de quitter les travées de Giuseppe Meazza après avoir appris la mort de l'un de ses chefs historiques, Vittorio Boiocchi, décédé par balles. Cet événement s'est produit à Figino, ville située à l'ouest de Milan. Boiocchi, membre historique des Boys San, a été pris dans une embuscade dans la rue Fratelli Zanzottera.
De la force utilisée, des familles choquées
Avant, après. Quand la Curva Nord de l’Inter a appris que Vittorio Boiocchi, chef ultra de la Nord, a été abattu par balles devant chez lui juste avant le match de ce soir contre la Samp. pic.twitter.com/1FanzdgjQS
— Gregory Cassaz (@GregoryCassaz) October 29, 2022
La Gazzetta dello Sport a réussi à donner quelques précisions concernant le drame survenu. Le quotidien indique notamment : « Après cinq coups de pistolet, Boiochhi a trouvé la mort durant le transport vers l'hôpital San Carlo de Milan. Celui qui était déjà à la tête des ultras de l'Inter dans les années 80 était suivi de près par les autorités, étant notamment obligé de rester éloigné de deux kilomètres du stade ». Vittorio Boiocchi était revenu il y a trois ans à la tête de la Curva Nord, après avoir purgé une peine de 26 ans de prison pour vols et trafic de drogue. Le départ des tifosi de l'Inter de la Curva Nord ce samedi soir en pleine rencontre ne s'est cependant pas fait dans la calme. Des témoignages présents sur les réseaux sociaux précisent que certains ultras ont utilisé la force pour convaincre les autres de quitter les tribunes. Des coups auraient été portés, et des familles en pleurs n'ont pu cacher leur désarroi. Un supporter de l'Inter, faisant partie des 8000 personnes forcées à quitter l'enceinte de l'Inter, indique d'ailleurs : « Je n'avais jamais vu ça, les libertés les plus fondamentales ont été bafouées ». Reste maintenant à savoir comment l'Inter réagira dans les prochaines heures, suite au chaos qui a régné dans son stade ce samedi. Le gouvernement italien vient en tout cas s'annoncer qu'il allait se saisir de cette affaire.