Malgré la décision de la Cour de justice de l’Union Européenne, la Super League n’est sans doute pas près de voir le jour. De nombreux clubs restent fidèles aux compétitions organisées par l’UEFA. Et pour ceux qui hésiteraient encore, la Fédération italienne va lancer une menace dissuasive.
La révolution sera peut-être plus lente que prévu. La semaine dernière, la Cour de justice de l’Union Européenne a contesté le monopole de l’UEFA, et donc autorisé la création de la Super League. Une première victoire importante pour les partisans de ce nouveau projet tant critiqué. Le problème, c’est que les clubs ne se bousculent pas pour y participer.
L'Italie met la pression
Au contraire, de très nombreuses écuries se sont empressées de jurer fidélité à l’UEFA et à ses compétitions. La presse transalpine évoquait simplement un possible intérêt de Naples pour une entrée en Super League. Reste à savoir si le président napolitain Aurelio De Laurentiis ne changera pas d’avis après avoir pris connaissance de la menace en préparation. En effet, plusieurs médias italiens affirment que la Fédération italienne de football (FIGC) va adopter une loi contre la Super League.
L’instance envisage d’exclure les clubs qui, à partir de la saison 2024-2025, participeront à des compétitions non organisées par la FIGC, l’UEFA ou la FIFA. Rappelons qu’au début du projet, la Juventus Turin, le Milan AC et l’Inter Milan faisaient partie des frondeurs, avant de jeter l’éponge face aux critiques. Cette nouvelle menace en provenance d’Italie semble confirmer la version d’A22 Sports, le promoteur de la Super League qui dénonçait des pressions en coulisse.
🗣️ "On a beaucoup de club qui ont publiquement dit non mais qui nous disent oui en secret."
— After Foot RMC (@AfterRMC) December 21, 2023
⚽ Anas Laghrari, co-fondateur de A22, promoteur de la Super League, raconte que des clubs européens ne ferment pas la porte au projet malgré certaines déclarations. pic.twitter.com/eCmUkkv92R
« On a beaucoup de clubs qui disent "non" publiquement et qui en secret disent "oui", parce qu'il y a beaucoup de pression, expliquait le co-fondateur de la société Anas Laghrari sur RMC. Il y en a énormément qui ont fait des déclarations aujourd'hui, et qui nous ont appelés avant et après pour nous dire : "On a été obligés de le faire." Obligés par les gens qui contrôlent le football et le monopole. Ce sont tous des clubs qui ont des problèmes de fair-play financier, qui peuvent être sanctionnés à tout moment, qui sont vulnérables. Alors on profite de leur vulnérabilité. » Partisan de la Super League, le FC Barcelone se retrouve menacé d'exclusion de la Ligue des Champions.