Déjà véhément lors de son passage à Chelsea, José Mourinho est devenu bouillant en Italie. Son altercation avec le président de Catane tourne à la farce.
Acte I : Provocation gratuite
Après la difficile victoire (2-1) de l’Inter Milan face à Catane, samedi, José Mourinho avait livré son analyse de la rencontre. "Lorsqu’on était à 11 contre 11, on aurait pu en marquer 4 ou 5. J’ai entendu cette semaine que Zenga (l’entraîneur de Catane) voulait gagner à San Siro, et bien ce ne sera pas le cas", a lâché le Portugais, qui a critiqué Giocamo Tedesco pour avoir provoqué le carton rouge de Muntai en exagérant une faute. "En Angleterre, on dirait qu’il n’est pas fair-play. En Italie, on dit qu’il est intelligent. A voir comment il est tombé, on aurait dit qu’il était mort. Mais il a pu jouer tout le match finalement", a glissé l’entraîneur de l’Inter Milan.
Acte II : Réponse
Ces déclarations ne sont pas restées longtemps sans réponse. Président de Catane, Pietro Lo Monaco n’a pas apprécié la verve retrouvée du Portugais. "Il va falloir qu’il apprenne à fermer sa bouche. On ne dit pas ça par respect pour l’équipe que l’on accueille. Je pense qu’il devrait s’occuper de ses problèmes et se concentrer sur la victoire de son équipe, sinon il va vite devoir faire ses bagages", a assuré le président de Catane.
Acte III : Le coup bas
Interpellé quelques heures plus tôt par le président de Catane, José Mourinho n’a pas tardé à répondre lui aussi. L’entraîneur portugais s’était vu demander par Lo Monaco de " fermer sa bouche" et "d’avoir du respect", après ses nombreuses déclarations caustiques à l’issue du match entre les deux équipes, remporté par l’Inter Milan (2-1). Difficile de dire que le message est passé. "Mais qui est ce Lo Monaco ? Je connais les moines du Tibet (Monaco veut dire moine en italien), la Principauté de Monaco, le Bayern Munich (se dit Bayern Monaco dans la langue de Dante) et le Grand Prix de F1 de Monaco, mais c’est tout. Si Lo Monaco veut se faire un nom en parlant de moi, alors il devrait me payer. Mais j’ai déjà des sponsors qui me payent pour faire de la publicité, je pense qu’il fait partie de ces gens qui rêvent de faire la première page du journal", a lancé l’entraîneur de l’Inter Milan, déchaîné depuis son arrivée en Italie. Un peu trop peut-être.
Guillaume Comte